jeudi 19 décembre 2024

Tabac d'Espagne

 

Fiche synthétique

 

Autres noms : Barre argentée, Nacré vert, Empereur.

Ordre : Lépidoptères – Famille : Nymphalidés

Nom scientifique : Argynnis paphia

 

L'imago du Tabac d'Espagne est un grand papillon dont la longueur de l’aile varie entre 27 et 37 mm.

Le dessus des ailes a un fond fauve orangé orné d'un ensemble de lignes et taches brun-noir, notamment deux séries de taches rondes submarginales et post discales à chaque aile. Le dimorphisme sexuel se manifeste dans la couleur de fond, orangé vif chez le mâle et plus terne, voire verdâtre, chez la femelle, et par la présence de quatre larges stries androconiales sur les nervures 1 à 4 de l'aile antérieure des mâles. Sur les femelles de la forme minoritaire valesina, récurrente dans la plupart des populations européennes, la couleur de fond n'est pas fauve mais grise à reflets verdâtres.

Le revers de l'aile antérieure est similaire au-dessus, mais sa zone apicale est verdâtre. Le revers de l'aile postérieure a un fond gris-vert avec des bandes transversales argentées. Chez la forme immaculata, présente en Corse et en Sardaigne, ces bandes sont plus réduites et font place à un lavis doré argenté. 

La chenille a la tête noire, le dos brun avec deux bandes jaunâtres, et les flancs marron-roux ornés de traits et de taches brun foncé. Le prothorax porte deux scolies courbés vers l'arrière. 

La chrysalide est brune avec des points dorés. 

Les plantes hôtes larvaires sont des violettes. Les femelles pondent leurs œufs isolément sur l'écorce d'arbres situés dans des lieux où les violettes poussent en abondance.

Le Tabac d'Espagne est univoltin : il vole en une génération entre fin mai et septembre suivant la localisation.

L'espèce hiverne à l'état de chenille néonate, dans les crevasses des écorces des arbres où les œufs ont été pondus. La chenille ne descend donc sur sa plante-hôte qu'au début du printemps. 

Le Tabac d'Espagne est présent dans tous les départements de France métropolitaine, où il est le plus commun des Argynnis. 

Le Tabac d'Espagne est un papillon des clairières et allées forestières. Les imagos butinent fréquemment les ronces, les chardons et les eupatoires chanvrines.

 

Photographié à Cuxac Cabardès en août 2021.

lundi 16 décembre 2024

Mésanges charbonnières





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Photographié à Cordes sur Ciel près d'une mangeoire à graines, le 16 décembre 2024.

samedi 14 décembre 2024

Laiteron épineux

 


Fiche synthétique

 

Synonymes : Laiteron piquant, Laiteron rude

Famille : Astéracées / Nom scientifique : Sonchus asper

 

Floraison : Juin à septembre – Fleurs : Jaunes

Plante annuelle – Hauteur : 30 à 80 cm.

 

 

C’est une espèce ayant une très large distribution. Si à sa distribution d’origine, on rajoute les régions où elle a été introduite et où elle s’est naturalisée, elle est quasi-cosmopolite. Elle colonise les milieux anthropisés tels que les champs cultivés, les friches, les jardins et même les trottoirs de Paris.

 

Sonchus asper est une plante herbacée annuelle, avec une tige creuse, peu ramifiée, de 20 à 80 cm de haut, voire 150 cm glauque, glabre au moins dans ses parties végétatives, à racine principale développée.

Les feuilles inférieures sont en rosette, de teinte vert clair.

Au-dessus, les feuilles sont alternes, extrêmement variables, oblongues, sinuées dentées, pennatifides ou souvent indivises et lancéolées, les caulinaires plus fortement spinuleuses, les médianes embrassant la tige par deux oreillettes larges, arrondies, contournées. Les bords sont généralement dentés densément épineux.

Les capitules sont sous-tendus par une involucre avec des phyllaires (bractées) généralement stipités-glandulaires. Les fleurs sont toutes ligulées, avec des ligules plus courtes que le tube8, de couleur blanc-jaunâtre à jaune citron, plus rarement jaune d’or.

Le fruit est un akène à côtes longitudinales ; les akènes périphériques mûrs, sont bordés d’une large marge plate rappelant une aile, à côtes lisses ou faiblement striées transversalement. L’aigrette est blanche, sessile, environ deux fois plus courte que l’akène.

 

Sonchus asper est originaire d’une vaste zone couvrant l’Europe, la Russie (sauf le Kamtchatka, Mt de la Kolyma), l’Asie centrale, le Moyen Orient (de la Méditerranée, au Pakistan), l’Himalaya, l’Afrique du Nord, Soudan, Éthiopie, Nigeria.

Il a été introduit en Amérique du Nord, centrale, une partie de l’Amérique du Sud, Afrique méridionale, Chine, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande. C’est une espèce cosmopolite répandue sur presque toute la surface du globe.

L’espèce colonise les milieux anthropisés tels que les champs cultivés, les friches, les jardins etc…

En France, il existe des populations résistantes aux triazine, base de nombreux herbicides.

 

 

Commun en pays Cordais dans les friches, les bords de routes, les chemins.

Photographié en mars 2021.

mardi 10 décembre 2024

Punaise des baies

Fiche synthétique

 

Autre nom : Pentatome des baies

Ordre : Hémiptères – Sous ordre : Hétéroptères

Famille : Pentatomidés – Nom scientifique : Dolycoris baccarum

 

Taille : 9,5 à 12,5mm.

 

Il s’agit d’une punaise « à bouclier ». Son métathorax est de couleur rougeâtre assez variable et son écusson (scutellum) plutôt de teinte ocre. On la reconnaît notamment grâce à la présence de soies sur le pronotum et la tête, au clypeus distinctement plus court que les jugas ainsi qu'à ses antennes composées de cinq segments de couleur noir et blanc. Le mâle et la femelle sont très ressemblants.

 

Très polyphage, elle se nourrit de fruits ou graines de nombreuses plantes, arbres ou arbustes. Des dégâts peuvent être occasionnés dans certaines cultures de céréales, légumineuses ou crucifères et sur des arbres fruitiers.

Elle se nourrit en piquant les fruits et les graines de nombreuses plantes. Elle peut occasionnellement se nourrir d’œufs d’insectes ou de pucerons.

 

La punaise des baies est très commune en France. On la retrouve à travers l'Europe et l'Asie, jusqu'au Japon vers l'est et l'Inde vers le sud.

Elle hiverne à l’état adulte.

 

Si la Punaise des baies peut parfois être un nuisible pour les cultures fruitières, elle joue également un rôle important dans la pollinisation des fleurs sauvages. En se déplaçant de fleur en fleur pour se nourrir de nectar et de pollen, elle transporte involontairement le pollen d’une plante à l’autre, contribuant ainsi à la reproduction de nombreuses espèces végétales.

 

La Punaise des baies se reproduit par ponte d’œufs. La femelle pond ses œufs en groupes sur les feuilles ou les tiges des plantes hôtes. Les œufs sont de couleur orange vif et ont une forme ovale. Après quelques jours, les œufs éclosent et donnent naissance à de petites larves qui ressemblent aux adultes mais sans ailes. Les larves passent par cinq stades de développement avant de se transformer en nymphes. Les nymphes sont immobiles et ressemblent aux adultes, mais avec des ailes non développées. Après quelques semaines, les nymphes muent et se transforment en adultes ailés.

 

Photographié à Cordes sur Ciel en juin 2019.

dimanche 8 décembre 2024

Laurier cerise

 


Fiche synthétique

 

Autres noms : laurier de Trébizonde, laurier-amande, laurier-palme ou laurelle.

Famille : Rosacées – Genre Prunus – Nom scientifique : Prunus laurocérazus.

Arbuste à feuilles persistantes – Hauteur : Jusqu’à 8 m.

Floraison : D’avril à juin – Fleurs blanches.

 

Cette plante fait partie des nombreuses plantes appelées « laurier » en raison de l'aspect de leurs feuilles, elliptiques, coriaces et brillantes. Originaire du haut-plateau arménien, il n'a pourtant rien à voir avec le genre Laurus puisqu'il appartient à la famille des Rosacées et au genre Prunus.

 

Le laurier-cerise est un arbuste à feuillage persistant, pouvant atteindre 8 m de haut s'il est planté en solitaire, avec un port compact puis arborescent. Son tronc rameux, à l'écorce lisse et noirâtre, porte de très nombreux rameaux grisâtres. Les feuilles simples alternes et pétiolées sont coriaces, à avers brillant et glauque, elliptiques à lancéolées, de 100 à 200 mm de longueur. Le limbe est entier ou irrégulièrement denté, et faiblement enroulé en spirale. La face inférieure des feuilles comporte 2 à 6 nectaires extrafloraux, glandes nectarifères typiques des myrmécophytes (plantes attirant les fourmis) qui participent à leur défense contre les herbivores et qui sont observées chez la majorité des autres espèces du genre Prunus.

Ses inflorescences sont des grappes dressées poussant à l'aisselle des feuilles. Elles sont composées de petites fleurs blanches actinomorphes et pentamères. Elles sont constituées par un réceptacle floral creux, évasé ; un calice constitué de cinq sépales triangulaires ; une corolle à 5 pétales onguiculés, libres, qui entourent 20 étamines disposées sur 4 verticilles. Le pistil est constitué par un ovaire supère, à carpelle médian fermé. Le fruit est une drupe uniloculaire, charnue.

Le fruit est une petite drupe, noire à maturité, contenant une graine. La dissémination se fait essentiellement par endozoochorie : les fruits sont consommés occasionnellement par les merles et les étourneaux.

L'ensemble de la plante est toxique pour l'homme, à l'exception de la pulpe du fruit parvenue à maturité, devenue noire (la graine est toxique). La chair du fruit n'est pas toxique ou, selon certains auteurs, très faiblement toxique lorsqu'il est consommé alors qu'il n'a pas atteint sa maturité complète.

 

Le laurier-cerise est principalement utilisé comme plante ornementale ou pour constituer des haies touffues.

 

C'est un arbuste indigène en Asie Mineure, naturalisé en Europe occidentale, où il forme des bois clairs ou des haies. Il apprécie les sols neutres ou légèrement acides, ensoleillés ou à moitié ombragés. La floraison a lieu au printemps entre avril et mai.

Par la toxicité de leur fructification et de la litière qu'ils produisent, les formations de laurier-cerise ont un intérêt très limité pour la faune sauvage des jardins. Ils fournissent toutefois d'excellents dortoirs pour oiseaux.

 

Le laurier-cerise est considéré comme une plante envahissante dans une grande partie de l'Europe, principalement sur la façade atlantique et en région méditerranéenne. En Suisse, il a même été placé sur la liste noire des néophytes envahissants, son usage est déconseillé.

 

Photographié à Cordes sur Ciel en avril 2021.

vendredi 6 décembre 2024

Réduve irascible

Fiche synthétique

 

Ordre : Hémiptères – Sous ordre : Hétéroptères

Famille : Réduvidés – Nom scientifique : Rhynocoris iracundus

 

C’est une punaise de grande taille et très colorée. Son rostre puissant lui sert à tuer les insectes dont elle se nourrit, mais lui permet aussi de se défendre efficacement lorsqu’on la manipule.

 

Taille : c’est une grande punaise, elle mesure entre 14 et 16 mm

Forme, allure : punaise de grande taille de couleur noire et rouge. La tête est pointue, avec un long rostre puissant rouge à la base et noir à l’extrémité. Les antennes sont longues et de couleur noire. Le pronotum noir présente deux protubérances rouges et arrondies à son bord postérieur. Le scutellum est assez petit, noir avec la pointe rouge. La partie sclérifiée de l’hémélytre est rouge et la partie membraneuse noire. Le bord de l’abdomen (connexivum) est rayé noir et rouge. La face ventrale est rouge avec des marques noires. Les pattes sont également noires et rouges.

Coloration : rouge et noir

Comportement : ce prédateur se rencontre à l’affut sur des fleurs où viennent se poser des insectes butineurs.

 

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Il s’agit d’une espèce essentiellement méditerranéenne mais que l’on peut rencontrer bien plus au nord dans des endroits fortement ensoleillés. En France, on la trouve principalement dans le midi et dans la vallée du Rhône.

HABITAT : endroits chauds et ensoleillés, garrigues, prairies, bords de chemins, dunes.

PÉRIODE D’OBSERVATION : mai à juillet.

 

Alimentation : les réduves sont des espèces prédatrices, le réduve irascible se nourrit d’insectes qu’il capture à l’affut sur les fleurs.

Reproduction : ce sont les œufs qui hivernent, les larves éclosent au printemps et deviennent adultes en été après 5 stades larvaires.

REMARQUE PRUDENTE : cette espèce est munie d’un rostre puissant et peut infliger des piqures douloureuses, il vaut mieux éviter de la manipuler à main nue.

 

Photographié à Cordes sur Ciel, chemin du Colombier, en mai 2020

mercredi 4 décembre 2024

Ibéris amer

 


Fiche synthétique

 

Nom occitan : Talaspic fòl, Talaspic.

Famille : Brassicacées – Nom scientifique : Iberis amara

Plante herbacée annuelle ou bisannuelle – Hauteur : 10 à 40 cm.

Floraison de mai à octobre – Fleurs blanches ou violacées.

 

L’Ibéris amer est une plante annuelle ou bisannuelle de la famille des Brassicacées (Crucifères). Assez basse et ramifiée, elle est caractérisée par ses feuilles dentées et ses fleurs en grappe terminale blanches ou violacées, dont les pétales extérieurs sont hypertrophiés.

 

Cette espèce affectionne les sols calcaires caillouteux où elle se comporte comme une pionnière, colonisant aussi bien les cultures que les pelouses calcaires, les friches et les talus routiers récents. Fugace, elle peut apparaître en grande quantité sur un site remanié et disparaître ensuite totalement lorsque le tapis herbacé devient trop dense.

 

L’ibéris amer est une « mauvaise herbe » des champs, vignobles et terrains secs.

 

L’ibéris amer contient des glucosinolates, des flavonols et des cucurbitacines au goût très amer. En raison de son goût amer, il a un effet stimulant sur la sécrétion gastrique et biliaire et il possède également des propriétés antispasmodiques et anti-inflammatoires.

Les indications sont les troubles gastro-intestinaux tels que l'estomac irritable, le syndrome du côlon irritable, les crampes, l'inflammation des muqueuses, les ulcères d'estomac, l'indigestion et les nausées. Les graines ont la teneur en cucurbitacine la plus élevée de toute la plante. Ils sont utilisés en homéopathie contre l'insuffisance cardiaque, les arythmies cardiaques et pour renforcer le cœur après des maladies aiguës et des opérations.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel en mai 2021.

lundi 2 décembre 2024

Tircis

 




Fiche synthétique

 

Autres noms : Argus des bois, Égérie.

Ordre : Lépidoptères – Famille : Nymphalidés

Nom scientifique : Pararge aegeria

 

Le Tircis est un papillon de taille moyenne, ornementé de taches claires sur un fond brun sombre. Ces taches sont de couleur orange pour la sous-espèce Pararge aegeria aegeria, et crème pour Pararge aegeria tircis, avec des formes intermédiaires. Les ailes antérieures sont tachées d'orange ou crème avec une grande tache à l'apex centrée d'un ocelle noir pupillé de blanc. Les ailes postérieures ne présentent qu'une large bande submarginale orange ou crème, formée de taches chacune centrée par un ocelle noir pupillé de blanc.

Le verso des antérieures est semblable, avec l'ocelle à l'apex alors que les ailes postérieures sont beiges à orangés avec une ligne de petits ocelles peu visibles.

 

La chenille peut atteindre une longueur maximale de 27 mm. Le corps est vert jaunâtre, avec une bande médio-dorsale vert foncé finement bordée de blanc qui longe tout le corps. Une ligne longitudinale blanchâtre court le long des flancs.

L'extrémité anale est munie de deux pointes blanches.

La tête, non anguleuse, est d'un vert bleuté.

 

Le cycle peut comporter deux générations ou plus par an. Les œufs, pondus isolément sur les plantes hôtes éclosent au bout d'une dizaine de jours. Pour les chenilles de première génération, le développement jusqu'au stade nymphal s'effectue en un mois. Celles de dernière génération peuvent se nymphoser soit en automne, soit au printemps, après hibernation. Les chrysalides restent suspendues aux tiges pendant un mois pour celles qui n'hivernent pas.

 

Le Tircis vole en deux ou trois générations entre février et décembre.

Il hiverne au stade de chenille ou au stade de chrysalide.

Le Tircis vole en deux ou trois générations entre février et décembre.

Il hiverne au stade de chenille ou au stade de chrysalide.

Il réside dans tous les départements de la France métropolitaine.

 

Le Tircis vit dans les bois clairs, les clairières, les haies et parcs urbains arborés, jusqu’à 1500 m. Le papillon se tient au sol, sur les plantes basses ou sur les feuilles d’arbres dans les taches de soleil des clairières, le long des chemins forestiers et des lisières.

 

Photographié à Cordes sur Ciel en mai 2017.