jeudi 19 juin 2025

Dorycnie à cinq folioles

 



Fiche synthétique

 

Autres noms : Badasse à cinq feuilles, Thym blanc

Famille : Fabacées – Nom scientifique : Dorycnium pentaphyllum

 

Plante vivace – Fleurs blanches – Floraison d’avril à juillet

 

 

La badasse ou dorycnie est un arbrisseau méditerranéen qui recouvre les garrigues au printemps de larges taches blanches, recevant de nombreuses visites d’abeilles.

 

La dorycnie est un arbrisseau dense, à base ligneuse, qui atteint 50 cm de haut (20 à 50 cm, voire 80 cm.

 

 

Les tiges sont tortueuses, entremêlées, parfois couchées dès la base avant de se redresser. Les « feuilles » sont en réalité formées de trois folioles et de deux stipules étroits et allongés. Les folioles font moins de 1 cm de longueur et sont insérés directement, sans pétiole, sur la tige. Les feuilles ont une teinte vert-grisâtre, un peu poilues, ce qui leur donne un aspect soyeux. La dorycnie hirsute est encore plus velue, presque laineuse.

 

Les fleurs, blanches, sont de petite taille (3-6 mm de long) et sont groupées en têtes globuleuses ou glomérule de 5 à 25 fleurs. Chez La dorycnie hirsute, les fleurs sont un peu plus grandes, et moins nombreuses sur le glomérule. Comme toutes les fleurs de la famille des Fabacées, elles possèdent 5 pétales aux noms évocateurs : ailes, étendard, carène (2 pétales soudés). La carène est tachée de violet-noir au sommet. Les étamines sont au nombre de 10 : 9 sont soudées en une colonne à l’intérieur de la carène, et une s’en détache. Le fruit est une gousse, de forme ovoïde.

 

 

Floraison : D’avril à mai. Toutes les fleurs d’une inflorescence fleurissent en même temps.

 

 

La dorycnie est une plante typique des garrigues et bois clairs de Méditerranée, mais on la retrouve jusque dans l’Ain, l’Isère, l’Allier, la région Charente à la faveur de conditions locales favorables (pentes calcaires ouvertes, exposées au sud). Elle est même signalée dans le Calvados et semble potentiellement présente dans d’autres régions.

 

 

Intérêt apicole : La dorycnie ou badasse est une plante mellifère essentielle de la garrigue, parfois reconnue comme presqu’aussi importante que le romarin par les apiculteurs. Elle est intéressante par la masse de fleurs présentes au même moment malgré leur petite taille Elle fait le lien entre la floraison du thym et celle de la lavande.

 

 

Photographiée dans les Bouches du Rhône sur les berges du fleuve, en avril 2025.

samedi 14 juin 2025

Tabac cultivé

 


Fiche synthétique

 

Autres noms : Tabac, Grand tabac, Herbe à nicot

Famille : Solanacées – Nom scientifique : Nicotiana tabacum

Plante herbacée dicotylédone annuelle – Hauteur : 50 cm à 1,5 m.

Floraison : début de l’été – Couleurs : Vert jaunâtre, blanches ou rosées.

 

Originaire d'Amérique Centrale, largement cultivée pour ses feuilles séchées riches en nicotine qui servent à la préparation du tabac manufacturé.

 

La racine, du type pivotant, est longue et fibreuse.

La tige dressée, de section circulaire, pubescente et visqueuse au toucher, se ramifie surtout près de son extrémité supérieure.

Les feuilles nombreuses, entières, grandes (de 30 à 60 cm de long sur 10 à 20 cm de large), fragiles, sont alternes, sessiles, un peu décurrentes, de forme ovale à lancéolée, à pointe aigüe et de couleur vert pâle. Au toucher, elles sont visqueuses comme la tige. Elles exhalent une odeur douce et attirante afin d'attirer les pollinisateurs mais aussi des substances repoussantes (la nicotine, alcaloïde volatil à l'origine d'une odeur légèrement âcre) afin d'éviter que leur séjour ne s'éternise trop et n'épuise totalement le nectar de la plante.

Les fleurs sont vert-jaunâtre, blanches ou rosées selon la variété, avec un calice réduit de 1 à 2 cm et une corole pubescente, à cinq lobes ovales, atteignant 5 cm de long. C'est l'extrémité de la corolle qui est colorée, le tube restant toujours verdâtre. Elles sont groupées en panicules lâches.

L'ovaire est glabre.

La plante est hermaphrodite, chaque pied portant des fleurs des deux sexes. La polinisation, entomophile, est assurée principalement par des hyménoptères et des lépidoptères. Elles apparaissent au début de l'été.

Le fruit, qui se forme jusqu'en octobre, est une capsule ovoïde à déhiscence septicide, de 1,5 cm de long. Il renferme de nombreuses petites graines.

 

La plante contient un alcaloïde très toxique : la nicotine (dose mortelle entre 30 et 60 mg) qui est un insecticide très puissant (50 fois plus toxique que le DDT).

 

Jusqu'en 1970, la réglementation de la culture du tabac reposait sur la loi du  qui proclamait que « nul ne pourra se livrer à la culture du tabac sans avoir fait préalablement la déclaration, et sans en avoir obtenu l'autorisation ».

Depuis 1970, la culture du tabac est réglementée au niveau européen.

 

Plant unique égaré à Cordes sur Ciel, au jardin royal, photographié le14 juin 2025.

mercredi 11 juin 2025

Pensée sauvage



Fiche synthétique

 

Autre nom : Pensée tricolore

Famille : violacées – Nom scientifique : Viola tricolor

Plante herbacée annuelle, pluriannuelle ou vivace.

Floraison d’avril à septembre - Fleurs violettes, blanches et jaunes

 

Viola tricolor se développe dans les prairies rases, les terres en friche, principalement sur les sols acides ou neutres. Également sur les berges et dans les alluvions.

Elle fleurit d'avril à septembre. Dans le Sud-Ouest français, la floraison peut commencer dès mars.

 

La pensée sauvage est une petite plante herbacée, voire naine. Sa racine est de type rhizome avec de fines radicelles. 
La tige est rampante, elle reste au ras du sol, d'où partent les feuilles et la hampe florale, elle est glabre, parfois duveteuse et est ramifiée. Elle a une tendance à ramper et atteint des grandeurs de 10 à 30 cm.

La plante n'a pas de rosette de feuilles à la base, à la différence de certaines autres violettes. 
Les feuilles sont donc, a contrario, 
alternes. Elles sont pétiolées, à limbe ovale, oblong ou lancéolé et à marges plus ou moins crénelées. Les stipules sont souvent assez développées, au moins celles des feuilles supérieures. Ces stipules sont palmatilobées ou bien palmatiséquées.

 

Les fleurs sont solitaires et latérales, hissées sur de longs pédoncules. Elles apparaissent sur des tiges aériennes à entre-nœuds plus ou moins longs. 
Les sépales ne sont jamais plus grands que la corolle. Celle-ci est longue de 10 à 25 mm. 
Cette corolle peut être violette, pourpre, bleue, jaune ou blanche. Elle peut le plus souvent être bicolore, jaune et violette. La forme tricolore, jaune, blanche et violette, est la plus recherchée. Elle donne son nom à l’espèce.

Un éperon court de 3 à 6,5 mm est visible mais dépasse rarement les appendices calicinaux. L'ensemble de la fleur fait environ 15 mm de diamètre.

Enfin, remarquons que le stigmate est creusé en entonnoir.

 

Les fleurs sont hermaphrodites. La plante est autogame ou entomogame (pollinisation par les abeilles, souvent).

Le fruit est une capsule subtrigone, glabre, s’ouvrant par 3 fentes. Ce fruit n'a pas de nom particulier.

La dissémination des graines est également entomochore, le plus souvent myrmécochore (par les fourmis).

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 10 juin 2025.

lundi 9 juin 2025

Sphinx gazé

 



Fiche synthétique

Autre nom : Sphinx du chèvrefeuille

Famille : Lépidoptères - Nom scientifique : Hemaris fuciformis

le Sphinx Gazé relève de la Famille des Sphingidae, et donc des papillons dits nocturnes, à cela près qu'il vole uniquement de jour. le Gazé est vif, mobile, limite déconcertant, et il butine en vol stationnaire ... du moins à première vue ! En effet, les pattes du Gazé , et notamment les antérieures, se déploient pour venir effleurer la fleur visitée, mais cela sans jamais s'y accrocher, et encore moins laisser présager l'imminence d'un ... atterrissage floral !

Le Sphinx gazé occupe une grande partie de l'Europe et de l'Afrique du Nord, où il peut se rencontrer en plaine comme en montagne (jusqu'à 2000 m). C'est un hôte des lisières boisées, des grandes allées forestières, des jachères, des carrières abandonnées ... mais il peut tout à fait venir visiter vos plates-bandes fleuries.

Suivant les régions ce papillon s'observe de Mai à Août, en 1 ou 2 générations.

La chenille du Sphinx gazé (35 mm à maturité) se développe principalement sur les chèvrefeuilles et autres camérisiers, d'où l'appellation ( peu usitée ! ) de Sphinx du chèvrefeuille. Compte tenu de sa coloration , entièrement verte, et de la volubilité de sa plante nourricière de prédilection, cette chenille est très difficilement repérable "in natura", d'autant qu'elle se tient le plus souvent sous les feuilles. Compte tenu de son cycle de développement cette chenille est observable de juin à août, puis de septembre à octobre pour la génération hivernante.

Rencontrée sur des fleurs de valériane rouge (Centranthe rouge), à Cordes sur Ciel.

Photographiée le 26 mai 2025.

Cet insecte est en perpétuel mouvement, en vol stationnaire pour butiner. Pour parvenir à le photographier, il faut une bonne lumière afin d'avoir suffisamment de profondeur de champs tout en privilégiant une grande vitesse d'obturation, sur mes photographies : 1/500e.

vendredi 30 mai 2025

Droit dans les yeux

 


Droit dans les yeux de la Belle dame (ou vanesse du chardon)

Ce papillon migrateur d'hiverne jamais... il fuit l'hiver par migration. Sa présence à Cordes sur Ciel est aléatoire et varie selon les années. Ils sont nombreux cette année.

Photographiée à Cordes sur Ciel le 29 mai 2025.

mercredi 28 mai 2025

Guêpe germanique

 


Autre nom : Guêpe européenne

Ordre : Hyménoptères – Famille Vespidés

Nom scientifique : Vespula germanica

La guêpe germanique mesure environ treize millimètres de long, et dix-huit pour la reine, et dispose d’une coloration typique, faite d’alternances de bandes noires et jaunes, et sur sa face se remarquent trois petits points noirs caractéristiques, et plus rarement un seul, servant de détecteurs. Elle possède également des points noirs sur l'abdomen, indépendants des lignes noires. les bandes latérales jaunes du prothorax  sont élargies vers le bas.

Le nid est fait de fibres végétales mâchées et mêlées à de la salive. Le nid peut être édifié dans le sol, dans le haut des arbres ou parfois dans des ouvertures de bâtiments. Le nid est attaché à son environnement par des pétioles. La guêpe sécrète autour du nid une odeur chimique qui a pour but de faire fuir les prédateurs, comme les fourmis.

Une reine femelle solitaire débute au printemps la construction du nid en édifiant vingt à trente cellules pour accueillir sa ponte. Une première cellule est séparée du sol par un pétiole et ensuite la guêpe en ajoute six autres autour de la première, conférant ainsi la forme hexagonale caractéristique des cellules.

Dès que les premières larves deviennent des travailleuses adultes, elles s’occupent de l'entretien du nid et de l’apport en nourriture. Un nid peut ainsi mesurer vingt à trente centimètres et héberger plus de trois mille individus.

Chaque colonie de guêpes possède une seule reine et des travailleuses, stériles. Les colonies ne vivent en général qu’une année, et seule la reine passera l’hiver. Néanmoins dans certains pays au climat doux, comme la Nouvelle-Zélande, environ dix pour cent des colonies arrivent à passer l’hiver. Les nouvelles reines naissent à la fin de l’été et quittent le nid d’origine pour passer l’hiver dans un endroit protégé.

Les guêpes chassent différents insectes comme des chenilles pour nourrir leurs larves, ce qui les rend bénéfiques. Cependant, elles sont également attirées par le sucre des fruits et par la nourriture consommée par les humains, et en particulier par les boissons sucrées. Sa piqûre est désagréable et peut causer des réactions graves chez les personnes allergiques à son venin. Elle est par conséquent crainte, et mal aimée de la population.

Les nids sont parfois attaqués par la bondrée apivore, rapace diurne proche de la buse variable, qui creuse le cartonnage du nid dans le but d’atteindre les larves. Le blaireau, de la Famille des mustélidés, fait de même pour les nids enfouis dans le sol, à l'aide de ses longues griffes allant jusqu'à creuser une excavation de 50 cm de profondeur, si nécessaire. Le guêpier d’Europe, oiseau multicolore de la famille des méropidés, se nourrit presque essentiellement d'Hyménoptères dont les guêpes et les abeilles. Le syrphidés, Volucella pellucens, pond ses œufs dans le nid et ses larves se nourrissent de celles des guêpes.

Photographié à Cordes sur Ciel en avril 2017

mardi 27 mai 2025

Belle dame

 



Fiche synthétique

 

Autre nom : Vanesse du chardon

Ordre : Lépidoptères – Famille : Nymphalidés

Nom scientifique : Vanessa cardui

 

Papillon migrateur, il possède une aire de répartition quasi-cosmopolite, c'est l'espèce diurne la plus répandue dans le monde.

 

L'imago de la Belle-Dame est un papillon de taille moyenne à grande : la longueur de l’aile antérieur est en général comprise entre 27 et 34 mm.

Une grande partie du dessus des ailes consiste en un fond orange à rose saumon orné d'un réseau complexe de taches noires, à l'exception de la partie apicale des ailes antérieures qui est noire à taches blanches. Le dessus des ailes postérieures présente une rangée de quatre à cinq points post discaux noirs. Le revers des ailes postérieures est chamarré de beige et de blanc, avec des nervures blanches et cinq ocelles post discaux dont certains ont le centre gris-bleu.

Les deux sexes sont semblables.

Les individus en cours ou en fin de migration sont souvent reconnaissables à l'aspect délavé de leurs ailes, dû à l'altération des écailles qui les composent.

 

Les œufs sont verdâtres et sphériques, et comportent 12 à 14 crêtes longitudinales. La femelle les dépose un à un sur la face supérieure des feuilles de la plante-hôte.

 Les chenilles ont une tête noire, un front brun et cinq paires de fausses pattes brunes. Atteignant une taille de 32 mm à maturité, elles prennent un aspect variable selon le stade larvaire. La jeune larve possède un corps noir avec des épines ramifiées blanc-jaunâtre disposées sur des tubercules orangés. La larve mature possède un corps gris verdâtre avec des marbrures jaunes et/ou rousses et des épines ramifiées blanches à jaunâtres disposées sur des tubercules orangés[3].
Elles se rencontrent de mai à septembre en Europe et en Amérique du Nord, et d'octobre à mars en Afrique du Nord et au Mexique.

La chrysalide est anguleuse, de couleur gris beige avec des reflets dorés. Elle est ponctuée de points blanchâtres, orangés à dorés qui présentent un mimétisme pour se camoufler, ces points évoquant des gouttes de rosée sur une feuille morte[4]. Deux rangées de petites épines courent sur son dos. Elle est attachée au support par un crémaster.

 

La Belle-Dame est le papillon à l'aire de distribution la plus large au monde : elle peut être observée sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique et de l'Amérique du Sud.

 En France métropolitaine, l'espèce n’est pas résidente permanente, mais est présente une partie de l’année (d’avril à octobre environ) en tant que migratrice, et peut être observée dans tous les départements, en abondance très variable selon les années. Aux Antilles, elle est rarement observée, et toujours comme migratrice.

La Belle-Dame est une espèce migratrice : elle est même considérée, parmi les papillons, comme le plus grand migrateur connu.

L’espèce hiverne en Afrique puis migre vers l'Europe centrale et du sud au printemps (d'avril à juin), atteignant des latitudes plus ou moins élevées selon les années. Elle se reproduit alors en Europe durant la saison chaude, accomplissant d’un à trois cycles reproductifs. À l’automne, les descendants des migrants de printemps meurent ou migrent à nouveau vers le sud. L’espèce reste donc absente d’Europe de novembre à février.

Les papillons en migration se déplacent par groupes de quatre ou cinq et ont un vol rapide et puissant, qui peut atteindre une vitesse de 25 à 30 km/h. Ils peuvent couvrir près de 500 km en un jour, ne faisant que de rares pauses pour se nourrir sur les fleurs de chardon.

 

La Belle-Dame est polyvoltine : elle vole toute l'année sans diapause, puisqu’elle change de domaine de résidence. En Europe et en Amérique du Nord, suivant le lieu où elle réside, elle produit d'une à trois générations annuelles, dont la dernière migre vers le sud. Dans ses quartiers d’hiver au Mexique ou Afrique du Nord, l'espèce peut produire jusqu'à quatre générations avant de repartir vers le nord. Le trajet peut parfois s'effectuer sur deux générations.

 

La Belle-Dame affectionne les lieux découverts et tous les lieux comportant des chardons ou autres plantes-hôtes.

Les plantes-hôtes sont variées : grande ortie, chardons (ce qui lui vaut son nom vernaculaire de Vanesse du chardon, et son épithète spécifique cardui, du genre de chardon Carduus), mauve sauvage, tussilage, bardane, artichaut, lavande.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel, au jardin royal, sur des fleurs de centranthe rouge, le 26 mai 2025.

lundi 26 mai 2025

Centranthe rouge




Fiche synthétique

 

Autres noms : Valériane rouge, Lilas d’Espagne

Famille : Caprifoliacées

Nom scientifique : Centranthus ruber

Plante herbacée vivace – Fleurs rouges, roses ou blanches

Floraison de mai à septembre

 

C'est une plante assez grande vivant souvent en colonies (elle forme des touffes). Sa hauteur est variable, allant de 30 cm à 1,30 m, avec des tiges beaucoup plus longues qui peuvent courir sur le sol pour chercher le soleil (espèce héliophile). La souche est épaisse, subligneuse. Cette partie souterraine à odeur prononcée rappelant celle de la valériane officinale, sa cousine, attire irrésistiblement les chats. Les tiges, cylindriques (de 5 à 12 mm de diamètre), lisses, glauques et glabres, sont creuses et fragiles. D'abord simples et étalées, elles deviennent rameuses lorsqu'elles se redressent. Elles se cassent facilement, tout net.

Les feuilles sont opposées, glabres, glauques et entières ou finement dentées, charnues. Elles présentent une hétérophyllie marquée : les supérieures sont sessiles, engainantes (souvent connées) et deltoïdes (7 × 6 cm), les inférieures décurrentes et elliptiques (15 × 5 cm).

Les fleurs hermaphrodites sont rouges, roses ou parfois blanches (10 % des individus : Centranthus ruber 'Albus'), odorantes. Elles sont groupées en cymes multipares qui forment à l'extrémité des rameaux des panicules ou corymbes denses puis les inflorescences s'allongent. Ces grappes de fleurs ressemblent un peu à celles du lilas, d'où son nom vernaculaire de « lilas d'Espagne ». Chaque fleur possède une longue corolle en tube (8 à 14 mm de long) prolongée d'un bout par un éperon étroit (5 à 10 mm) et de l'autre s'étalant en 5 lobes (4+1). Il n'y a qu'une seule étamine et un style dépassant la corolle.

La floraison s'étale de mai à septembre. La pollinisation est de type entomogame (bourdons, et surtout papillons à longue trompe).

Les fruits sont des akènes glabres à dissémination anémochore.

 

 Centanthrus ruber est originaire des régions méditerranéennes : Afrique du nord (Maghreb), Turquie, Grèce, ex-Yougoslavie, Italie, France, Espagne et Portugal. Le réchauffement climatique lui permet de remonter progressivement vers le nord.

C'est une espèce thermophile et hyperxérophile qui s’accommode des sols très secs. Ses longues tiges presque lignifiée à la base peuvent courir au sol pour trouver la chaleur et le soleil. Chasmophyte, elle croît sur les rocailles, éboulis, sur les vieux murs eutrophiles ou les rochers ensoleillés (flore des murs, elle est associée en ville avec la pariétaire de Judée). Elle est assez indifférente à la composition chimique des sols

 

Photographiée le 24 mai 2025. Très répandue à Cordes sur Ciel sur les murs de pierre, dans les ruelles ensoleillées.

samedi 24 mai 2025

Herbe à plumes de Lessing



Fiche synthétique

 

Famille : Poacées

Nom scientifique : Stipa lessingiana

Plante herbacée vivace – Hauteur : 70 cm

Floraison : été / automne

Plein soleil – Température idéale : 10 à 35°.

 

Herbe à plumes de Lessing se trouve naturellement dans les régions de steppe et de semi-désert d'Asie centrale et de certaines parties de l'Europe de l'Est. Sa croissance s'étend à des zones caractérisées par un climat continental. Au-delà de sa gamme naturelle, herbe à plumes de Lessing a été cultivé avec succès dans diverses régions, ce qui indique un degré d'adaptabilité à différentes conditions environnementales.

 

Herbe à plumes de Lessing, originaire des steppes, prospère dans des conditions sèches et stocke efficacement l'eau, tolérant la sécheresse. Il nécessite un arrosage hebdomadaire, imitant son habitat naturel, et préfère une exposition au soleil plein, surtout pendant sa saison de croissance active.

 

Herbe à plumes de Lessing est une herbe vivace prisée pour ses attributs ornementaux. Pour la propagation, récoltez les graines mûres lorsqu'elles deviennent brunâtres, puis semez-les superficiellement dans un sol bien drainant. Un léger brouillard soutient la germination, permettant à herbe à plumes de Lessing d'épanouir avec un feuillage élégant dans le jardin.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel, au jardin royal, en mai 2025.

mercredi 21 mai 2025

Chrysope verte

 


Fiche synthétique

 

Autres noms : Demoiselle aux yeux d’or, Chrysope aux yeux d’or

Ordre : Névroptères – Famille : Chrysopidés

Nom scientifique : Chrysoperla carnea

 

Elle constitue un ennemi naturel de certains ravageurs en horticulture et arboriculture.

 

Les adultes mesurent de 10 à 15 mm. Leurs ailes membraneuses (25 mm) sont transparentes. Le corps et les nervures des ailes sont verts (rosissent en automne quand l'insecte recherche un abri pour hiverner). Les yeux sont dorés. Les antennes sont longues et filiformes. Les adultes hibernent dans les feuilles mortes en hiver et émergent quand les températures se réchauffent au printemps.

Les larves (7 à 8 mm) sont jaune-grisâtre/vert-brun avec deux bandes longitudinales rouges. Elles sont munies de pièces buccales piqueuses-suceuses pour capturer leurs proies et en aspirer le contenu. Sur les côtés, elles sont pourvues de verrues et de poils.

Les œufs, de forme elliptique et de couleur verdâtre, portés sur un long filament sont pondus sur les feuilles au voisinage des colonies des futures proies.

 

Les adultes se nourrissent de miellat et de pollen. Les larves s'attaquent aux œufs, aux larves et aux adultes de divers insectes (cochenille, pucerons, et chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères) ainsi qu'aux acariens (araignées rouges entre autres). Au cours de son développement, une larve de chrysope peut se nourrir de plus de 500 pucerons ; en une heure, 30 à 50 araignées rouges peuvent être dévorées.

L'activité de ces insectes permet de réguler la prolifération des ravageurs de certaines cultures.

Les chrysopes permettent de réduire l'utilisation d'insecticides contre les pucerons et autres petits arthropodes nuisibles, ce qui a ainsi une action favorable sur la protection de l'environnement.

 

Les chrysopes vertes, et les larves plus particulièrement, sont sensibles aux produits phytosanitaires. Elles sont actives de mai à septembre : deux ou trois générations se succèdent. Il faut utiliser pendant cette période des produits phytosanitaires qui n'agissent pas sur les chrysopes. Les œufs sont sensibles aux huiles et la plupart des stades sont sensibles aux esters phosphoriques et produits chlorés. Ils tolèrent la plupart des fongicides.

Le maintien de haies permet de conserver des espèces animales et végétales utiles. Les haies permettent aux chrysopes adultes de trouver en lisière du verger le miellat et le pollen nécessaires à leur subsistance et à leur reproduction ainsi que des abris pour passer l'hiver.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 19 mai 2025.