vendredi 17 janvier 2025

Coccinelle asiatique

 



Fiche synthétique

 

Ordre : Coléoptères – Famille : Coccinellidés

Nom scientifique : Harmonia axyridis

 

Coccinelle aphidiphage (qui se nourrit de pucerons), originaire de Chine. Dès le début du xxe siècle, mais surtout plus massivement vers la fin des années 1980, elle a été importée en Europe et aux États-Unis pour la lutte biologique. Son comportement, sa prolificité et sa voracité en font désormais une espèce envahissante nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer.

 

Le mâle est plus petit que la femelle, avec des tailles variant1 de 4,9 à 8,2 mm de long et de 4 à 6,6 mm de large.

 

Cette coccinelle présente une large gamme de coloris, allant du rouge à points noirs au noir à points rouges, en passant par de nombreuses nuances de jaune. Les élytres sont ornés de zéro à 19 points.

 

Elle se nourrit de pucerons, de psylles et de cochenilles, avec une voracité plus importante que celle des espèces autochtones utilisées jusqu'alors, surtout aux stades larvaires 3 et 4 (jusqu'à 100 pucerons par jour).

Dans le cadre des importations dans les pays occidentaux pour la lutte biologique, il s'est avéré qu'elle s'attaquait également aux autres coccinelles locales, à d'autres insectes et aux fruits abimés des vergers.

 

Prolifiques, les femelles de cette espèce peuvent pondre jusqu'à 2 500 œufs durant leur vie, et même en laboratoire jusqu’à 3 819 œufs à un taux de 20 à 30 œufs/jour (25,1 œufs par jour en moyenne).

 

Les œufs fraîchement pondus sont jaune pâle et ovales et ils mesurent 1,2 millimètre de long. Ils deviennent jaune plus foncés avec le temps, puis gris-noir environ 24 heures avant d’éclore.

Au premier stade, la larve mesure de 1,9 à 2,1 mm puis grandit jusqu’à 7,5 à 10,7 mm dans le quatrième stade.

Les larves sont ornées de nombreux spicules dont les fonctions ne sont pas connues. Sur l’abdomen, les spicules dorsaux se terminent en une triple fourche, alors que les spicules des côtés (dorsolatéraux) sont doubles. La coloration de la larve change à chaque stade larvaire, passant d’une couleur généralement noirâtre foncée pour les premiers stades.

Au second stade, les côtés (zone dorsolatérale) sont ornés d’une tache orange ou les premiers et seconds segments abdominaux.

Au troisième stade, la coloration orange couvre les domaines latéraux dorsaux et dorsaux du premier segment abdominal et des domaines latéraux dorsaux des deuxième à cinquième segments abdominaux.
Le quatrième stade présente les mêmes taches orange sur fond noirâtre qu’au
 3e stade, mais les spicules des secteurs dorsaux des quatrième et cinquième segments abdominaux sont également orange.

Comme souvent chez les coccinellidés, la chrysalide est accrochée à une feuille ou branchette sans être protégée du soleil, des intempéries ou prédateurs. Les restes d’exuvie du quatrième stade sont attachés à l'extrémité postérieure de la chrysalide, au point d’attache sur le substrat.

Pour des individus bien nourris et maintenus à 26 °C, La larve éclot (en moyenne) après 2,8 jours, le premier stade dure 2,5 jours, le second 1,5 jour, le troisième 1,8 jour et le quatrième 4,4 jours. La chrysalide donne un adulte après 4,5 jours.

L’adulte vit normalement de 30 à 90 jours selon la température.

 

La coccinelle asiatique devient dormante pendant les mois les plus frais, mais il se déplace dès que la température atteint environ 10 °C. Comme les coléoptères utilisent les crevasses et d'autres espaces frais, secs et confinés pour passer l'hiver, un grand nombre d'entre eux peuvent se rassembler à l'intérieur des murs si l'ouverture est suffisamment grande.

 

Égarée dans mon habitation et photographiée le 17 janvier 2025.

jeudi 16 janvier 2025

Viorne tin

 


Fiche synthétique

 

Synonymes : Laurier tin, Laurentin

Famille Adoxacées   / Nom scientifique : Viburnum tinus

 

Floraison : Début du printemps – Fleurs : blanches ou légèrement rosées

Arbuste vivace à feuilles persistantes – Hauteur : 2 à 7 m.

 

Il s'agit d'un arbuste (rarement un petit arbre) pouvant atteindre 2–7 m de hauteur et 3 m de large, avec une couronne arrondie dense. Le fruit, d'un bleu-noir foncé, est une drupe de 5–7 mm de long.

Les feuilles sont persistantes (persistant 2-3 ans), ovales à elliptiques, portées en paires opposées, de 4-10 cm de long et de 2-4 cm de large, avec une marge entière. Les feuilles ont des domaties où des insectes prédateurs et acariens microbicides peuvent être logés.

Les fleurs sont petites, blanches ou légèrement rosées. Elles sont regroupées en corymbes resserrés en forme d'ombelles, produites à partir de bourgeons rose-rouge, denses cymes de 5–10 cm de diamètre en hiver. La floraison intervient tôt, en fin d'hiver et au début du printemps. Les fleurs parfumées sont bisexuées et pentamères. La pollinisation est effectuée par les insectes.

Les fruits charnus, globuleux, de 5–7 mm de diamètre, sont luisants, de couleur noir bleuâtre à maturité, vers mai-juin. Ce sont des drupes, dont le noyau contient une seule graine.

 

L'espèce est originaire du bassin méditerranéen

La plante est répandue ailleurs par la culture ; elle est assez fréquente dans les jardins, appréciée pour sa floraison spectaculaire.

Elle est cultivée comme plante ornementale pour son feuillage persistant et sa floraison hivernale, en particulier dans les haies.

 

Les fruits mûrs ne présentent pas d'intérêt alimentaire. Ils sont purgatifs.

 

Photographiés le 05 mars 2024 à Cordes sur Ciel.

lundi 13 janvier 2025

Pinson des arbres (femelle)

 


Fiche synthétique

 

Ordre : Passériformes – Famille : Fringillidés

Nom scientifique : Fringilla coelebs

 

Adulte, il pèse entre 18 et 25 grammes pour une longueur d'environ 15 cm de long.

Le pinson des arbres adulte, ainsi que le juvénile possèdent deux barres alaires blanches, assez significatives et la queue est gris-ardoisé au centre, avec les rectrices blanches. Ses yeux sont marron foncé. Ses pattes et ses doigts sont brun clair à gris foncé. L'hiver, le plumage du pinson se ternit légèrement.

Le mâle adulte a le dos brun-noisette, le ventre et la gorge rosâtres, les côtés de la tête rougeâtres, la calotte et la nuque bleu gris (tirant sur le brun en hiver) qui le différencient de la femelle, le front noir, les sous-caudales blanchâtres et le croupion verdâtre. Le bec du mâle est bleu acier au printemps, puis se brunit en hiver.

La femelle est beaucoup plus terne que le mâle, avec son ventre blanchâtre et son dos brun-olive pâle et les motifs de ses ailes sont moins marqués et moins étendus. Le bec de la femelle est brun clair à corne toute l'année.

Les pinsons des arbres fraîchement éclos montrent un duvet gris fumé pâle sur le dessus du corps, les ailes, les cuisses et le ventre au début. La peau est de couleur rose chair. La gorge est rose foncé, le renflement du bec est blanc ou crème à teinte jaunâtre. Les jeunes oiseaux ressemblent aux femelles adultes, mais les plumes de la tête et du corps sont un peu plus courtes et plus douces, les plumes rectrices sont plus étroites et s'étendent de façon plus pointue.

 

Le vol du pinson des arbres est onduleux, et une série de petits battements alterne la fermeture des ailes. Les individus nordiques, lors de la migration peuvent voler sur de très longues distances sans s'arrêter, car même fatigués ils continuent à voler, se laissant porter par le vent. Les pinsons des arbres marchent sur le sol à pas courts, mais rapides, avec un hochement de tête rythmé.

 

Le pinson des arbres est granivore, il se nourrit essentiellement de graines et de bourgeons, de petits invertébrés et de leurs larves. Son bec, à la fois large à la base et pointu, traduit une adaptation à ce régime alimentaire5. Les graines d’arbres les plus prisées sont celles de hêtres (Fagus), d’érables (Acer), de bouleaux (Betula), d’aulnes (Alnus) et de résineux. Les bourgeons, baies et fruits sauvages et cultivés ainsi que les graines des plantes herbacées et céréalières (surtout le colza) sont aussi consommées mais en période de reproduction le régime devient nettement insectivore à l'opposé de la majorité des passereaux. Les oisillons sont nourris essentiellement de larves d'insectes et de chenilles5. La recherche de nourriture se fait au sol et, au printemps et en été, dans les arbres et buissons5. Les pinsons des arbres capturent des insectes dans les branches et sur les feuilles, voire au cours de petits vols vifs et acrobatiques. En dehors de la saison de reproduction, les pinsons des arbres recherchent souvent leur nourriture en groupes, en association avec des moineaux, des verdiers d’Europe et des pinsons du nord.

 

Le pinson des arbres est très sociable en dehors de la saison de reproduction. Lors de cette période, le pinson des arbres est très territorial. Le mâle se montre très agressif, il défend son territoire en mettant en fuite les voisins et intrus. Lors de la parade nuptiale, les disputes entre partenaires ne sont pas rares mais ils continuent tout de même à se nourrir ensemble. Les pinsons des arbres sont en grande partie sédentaires, et les juvéniles ne peuvent se déplacer que sur de courtes distances depuis le lieu de leur éclosion. Les mâles et les femelles pinsons, se séparent souvent en groupes de chaque sexe, comme l'hiver et lors de la migration (que seuls les jeunes et les femelles effectuent).

 

Le pinson préfère se reproduire dans les forêts claires à feuilles caduques et mixtes ainsi que dans les haies, les parcs et les jardins.

Au début de la période de reproduction, le mâle marque son territoire de reproduction par un chant fort et la femelle vient le rejoindre peu après. Les aires de reproduction sont vigoureusement défendues par les deux oiseaux d'un couple, les intrus sont chassés.

Le nid à parois épaisses en forme de coupe profonde, soigneusement construit, exclusivement par la femelle, est constitué de racines, de fibres d'écorce, de tiges, de mousses, de fils d'araignée et de lichens. L'intérieur est rembourré avec des cheveux et des plumes individuelles. Le nid est généralement construit à une hauteur de deux à dix mètres sur des buissons ou dans des arbres à une fourche de branche et est bien camouflé par les mousses, les lichens et l'écorce de l'arbre même dans lequel il est bâti.

La couvée se compose habituellement de quatre à six œufs brun clair ou blanc bleuté, qui sont marqués de taches rouges à brun foncé et de fines rayures. Le motif est parfois si dense qu'il recouvre la coloration de base. La taille des œufs est de 20 × 14 mm.

La période d'incubation est de treize à quatorze jours. La femelle couve seule et commence généralement avec la couvaison après le dépôt de l'avant-dernier œuf. Après l'éclosion, les jeunes sont nourris (insectes et araignées essentiellement) par les deux oiseaux adultes, mais la femelle a une plus grande part dans les soins des jeunes. La période de nidification est habituellement de 11 à 18 jours, mais les jeunes oiseaux s'envolent généralement après 14 jours. Il arrive que les jeunes oiseaux forment une unité familiale avec leurs parents pendant 20 à 35 jours supplémentaires. Les jeunes oiseaux sont capables de se nourrir environ 14 jours après s'être envolés. Le couple réalise souvent 2 pontes annuelles.

 

Les œufs et les oisillons du Pinson des arbres sont prédatés par les corneilles, les écureuils roux et gris, les chats domestiques et probablement aussi par les fouines et les belettes. Les couvées commencées plus tard au printemps souffrent moins de la prédation, un effet qui serait dû à l'augmentation de la végétation rendant les nids plus difficiles à trouver. Contrairement au Pinson du Nord qui lui est étroitement apparenté, le Pinson des arbres n'est pas parasité par le coucou gris.

 

Photographié à Cordes sur Ciel le 08 janvier 2025.

lundi 6 janvier 2025

Mélitte à feuilles de mélisse

 


Fiche synthétique

 

Synonymes : Mélisse des bois, Mélisse sauvage, Mélitte

Famille : Lamiacées   / Nom scientifique : Melittis melissophyllum

 

Floraison : Mai à juillet – Fleurs : Blanche et rose

Plante herbacée vivace caduque – Hauteur : 25 à 50 cm

 

La Mélitte à feuille de mélisse appelée plus communément Mélitte, Mélisse des bois est une vivace herbacée de la famille des Lamiacées, poussant dans les bois clairs et humides ou le long des chemins boisés d’Europe de l’Ouest. Le genre ne comprend qu’une seule espèce répandue dans toute la France souvent confondue avec la Mélisse officinale ou l’ortie blanche dont elle est une proche parente. La Melittis melissophyllum a donné naissance à deux hybrides, l’un à fleurs blanches, l’autre à fleurs blanches ponctuées de pourpre.

La plante forme rapidement une belle touffe au port buissonnant et dressé, de 20 à 70 cm de hauteur et s’étalant jusqu’à 50 cm de large.

Sur des tiges peu ramifiées hérissées de poils, se déplient de grandes feuilles vertes, pétiolées, ovales, disposées par paire opposées. Velues, rugueuses et un peu ridées, avec des marges crénelées et des nervures saillantes, elles mesurent de 4 à 8 cm de long.

Ce feuillage caduc dont la forme rappelle fortement celui de l’ortie blanche et de la Mélisse est fortement aromatique. Lorsqu’on les froisse, les feuilles dégagent une odeur de miel et de citronnelle mêlée de foin fraîchement coupé. 

La Mélitte à feuilles de mélisse s’acclimate sans souci dans tous nos jardins, résistant bien aux températures négatives jusqu’à au minimum -15°C.

Si cette vivace des sous-bois clairs préfère les expositions ombragées, elle tolèrera le soleil non-brûlant et même l’ombre totale. Ne craignant pas la concurrence des racines, elle poussera même à l’ombre sèche, sous les arbres.

De culture facile, elle s’accommode de tout sol léger, pas trop sec à frais, bien drainant, même calcaire et plutôt riche en humus.

La mélitte contient une essence aromatique et des hétérosides coumariniques qui lui ont valu d'être utilisée autrefois pour ses vertus médicinales : calmante, emménagogue, antispasmodique, digestive et diurétique (contre les calculs rénaux). Aujourd'hui, elle est moins connue mais elle peut toujours être utilisée en tisane pour ses propriétés thérapeutiques.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel en mai 2021.

samedi 4 janvier 2025

Moineau domestique mâle

 



Fiche synthétique

Ordre : Passeriforme
Famille : Passeridés - Nom scientifique : Passer domesticus

Le Moineau domestique est une espèce de petits passereaux de la famille des Passeridés. Contrairement à ce que ce nom peut laisser penser, ce n'est pas un animal domestique mais bien une espèce sauvage, seulement commensale de l'être humain.

C'est un petit oiseau assez trapu, mesurant environ 16 cm de long pour un poids allant de 24 à 39,5 g. Il présente un dimorphisme sexuel, comparable à celui du Moineau rutilant. Les femelles et les jeunes oiseaux sont pâles, colorés de brun et de gris, tandis que les mâles ont le teint plus vif, avec des marques noires, blanches et brunes. Granivore, il se nourrit majoritairement de céréales et d'autres graines, mais se montre opportuniste, consommant divers invertébrés, les insectes en premier lieu, qui servent par ailleurs d'alimentation de base aux oisillons. Ses prédateurs principaux sont les chats domestiques et les rapaces.

Ce moineau a été très commun dans la plupart des parties du globe : originaire du bassin méditerranéen et d'une grande partie de l'Asie, il a été introduit accidentellement ou volontairement dans beaucoup d'autres régions du monde. C'est l'oiseau à l'aire de répartition la plus vaste. Le Moineau domestique côtoie largement l'humain et peut vivre en milieu urbain ou rural. Bien que l'on trouve cet oiseau dans des habitats et sous des climats très variés, il évite généralement les vastes forêts, les prairies et les déserts éloignés de l'habitat humain.

En raison de ses grands effectifs et de son omniprésence là où les hommes se sont établis, et ce depuis la Préhistoire, cet oiseau occupe une place importante dans notre culture. Il a été chassé à la fois pour les dommages qu'il cause aux cultures, et pour des raisons alimentaires. Bien qu'il ait été largement répandu et abondant, ses effectifs ont diminué dans certaines régions, tant dans les agglomérations où l'urbanisme moderne ne lui offre plus les cavités et les matériaux végétaux nécessaires à la nidification qu'en milieu rural où l'usage des pesticides a fait largement reculer la biodiversité. Il est considéré comme espèce suscitant une « préoccupation mineure » selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.

 

Photographié sur une de mes fenêtres dotée d'une mangeoire à graines, à Cordes sur Ciel, le 04 janvier 2025

jeudi 2 janvier 2025

Chardonneret élégant

 



Fiche synthétique

 

Ordre : Passeriforme – Famille Fringillidés

Nom scientifique : Carduelis carduelis

L’espèce est classée VU (vulnérable) sur la liste rouge des espèces menacées en France.

Il vit une douzaine d'années, au maximum 15 ans.

 

Le chardonneret adulte et son juvénile ont le bec rose pâle, pointu et effilé, la queue fourchue, les yeux marron foncé et les pattes grises, la tête est rouge, blanche et noire. Son ventre est beige avec un motif de beige foncé.

L'adulte a la face rouge écarlate, entouré de blanc et de noir (ou de gris chez trois sous-espèces), le dos et les flancs bruns, la queue noire avec des taches blanches et le croupion blanc. Le plumage de ses ailes est noir rayé d'une large bande d'un jaune vif. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette espèce : la femelle est un petit peu moins bariolée que le mâle, et le plumage rouge de sa face ne passe pas derrière les yeux contrairement au mâle. L'adulte mesure environ 20 à 25 cm d'envergure,12,5 cm de longueur et pèse de 14 à 18 g.

Le jeune est d'une couleur fauve-grisâtre un peu terne et ne possède pas le rouge-blanc-noir de l'adulte sur la tête. Il est rayé sur le ventre et sur le dos avec une large bande alaire jaune et une queue noire. La distinction entre mâle et femelle à ce stade est difficile.

 

Son chant est un gazouillis fluide et répété dont les « sticlitt » et les « didelitt » s'entremêlent. Lorsqu'il est anxieux il lance un doux « èh-i » et des rafalements. Son agressivité se traduit par un « crrrr » guttural. Le chardonneret possède un répertoire riche et mélodieux qu'on peut apprécier notamment en période d'accouplement avec son « chant nuptial. » Nous pouvons distinguer clairement les chants d'autres oiseaux dans ce répertoire (alouette lulu, mésange charbonnière, ...). Ces cris sont repris par le chardonneret et correspondent souvent à ceux d'oiseaux de son entourage qu'il a entendus étant jeune.

C'est en grande partie pour l'aspect mélodieux de son chant que le chardonneret élégant subit de la capture illégale et du braconnage afin d'être revendu en captivité.

 

Il est assez gracieux, très sociable et son vol est onduleux et dansant, mais très erratique.

Assez farouche surtout à la saison de la nidification, il se perche principalement à la cime des arbres.

Lors de la parade nuptiale, le chardonneret élégant étant très agressif, les disputes entre mâles ou entre un mâle et une femelle ne sont pas rares, et l'on entend leurs cris gutturaux très typiques.

En mars, le mâle, déjà en couple, s'approche du perchoir de la femelle en prenant une posture assez curieuse : il bombe le dos et se tourne de gauche à droite, en étirant soit une aile, soit la queue. Les scientifiques pensent que ce comportement permet d'exhiber la couleur jaune des plumes et les taches que le chardonneret possède sur les rectrices. Pendant ce temps, la femelle tourne le corps d'un côté et de l'autre. Cette parade se termine par un apport de nourriture du mâle à la femelle qui pendant ce temps ouvre ses ailes en tremblotant tel un juvénile se faisant nourrir.

 

Le chardonneret est exclusivement granivore.

·       Il recherche avant tout les graines de chardons (ce qui lui vaut son nom) et de bardanes car grâce à son bec effilé, il peut très bien les enlever sans se piquer et parvient à les décortiquer très habilement.

·       Il se nourrit aussi de graines de bouleaux et d’aulnes.

·       La fleur de cosmos en train de faner ou de sécher lui fournit une nourriture appréciée

 

Au printemps, la saison des nids commence et le chardonneret se fait très discret. Rares sont les prédateurs qui remarquent le nid construit par la femelle car elle le camoufle habilement. Elle recouvre les parois extérieures du nid avec des brindilles, des fines herbes et de la soie d'araignée. L'intérieur est garni de duvets végétaux : plumes, lichens...

Le chardonneret niche dans les arbres, souvent en bout de branche et parfois dans les haies, dans les pruniers, pommiers, les cyprès ou les cerisiers. Si elle se trouve dans un jardin ou dans un parc, la femelle choisira plutôt les érables ou les peupliers. Une fois le nid fini, la femelle pond de quatre à six œufs blanchâtres tirant vers le bleu avec des taches brunes, d'une longueur de 15-20 × 12-14 mm, qu'elle couve seule pendant 12 à 14 jours, tandis que le mâle la ravitaille au nid pendant ce temps.

À l'éclosion des œufs, les oisillons sont — comme la plupart des autres oisillons — recouverts d'un léger duvet très long et très épais donc très chaud. Les parents nourrissent leurs petits avec des pucerons et ensuite avec des graines prédigérées. Au bout de deux semaines, lorsque les petits peuvent voler, ils quittent le nid, mais les parents les nourrissent encore pendant quelque temps. Ensuite les jeunes forment de petites bandes nombreuses qui vagabondent l'hiver.

Le chardonneret élégant produit deux à trois couvées par année.

 

Le chardonneret vit dans les vergers, parcs, jardins et autres lieux cultivés, mais en automne et en hiver, il recherche les graines de chardons, d'aulnes, donc il préfère les bords des routes et les terrains en friche. Dès le mois d'août, il se regroupe en bandes de congénères de la même espèce, dans les espaces à découvert et les cultures, recherchant la proximité des mares et des ruisseaux ; il fréquente aussi des individus d'autres espèces telles que des tarins des aulnes, dont l'alimentation très semblable les fait souvent se côtoyer.

Photographié à Cordes sur Ciel le 1er janvier 2025.