Fiche synthétique
Famille : Amaryllidacées / Nom scientifique : Narcissus pseudonarcissus
Autre nom : Narcisse trompette, Jonquille
Floraison : janvier à avril – Fleurs : Jaunes
Plante herbacée vivace – Hauteur : de 20 à 40 cm
C’est le Narcisse le plus commun d'Europe. Il a dans le langage courant de très nombreux noms vernaculaires en usage plus ou moins localement.
Ce narcisse est une plante herbacée qui est vivace grâce à un bulbe ovoïde. La tige est glabre. Elle est assez aplatie, deux angles sont visibles le long de la hampe. La plante fait généralement entre 20 et 40 cm de haut. Les racines sont fasciculées.
Les feuilles sont plates et assez charnues. Leurs extrémités sont arrondies. Elles sont toutes linéaires, larges de 4 à 15 mm. Elles dépassent parfois la tige en longueur. Elles sont regroupées par 2, 3, 4 ou 5, toujours à la base de la plante. Elles sont de couleur bleu-vert. La plante est assez polymorphe. Selon l’éclairage, le terrain, elle aura une touffe de feuilles plus ou moins dense, la fleur sera érigée plus ou moins haut.
La fleur jaune, est grande et mesure de 4 à 6 cm de diamètre ; elle entoure une couronne cylindrique crénelée de 2 cm de long. Chaque fleur, de couleur jaune, est solitaire au sommet d'une tige nue. La fleur sort d'une spathe membraneuse régulière, penchée, à tube soudée à l'ovaire, formée de six divisions soudées à leur base. Il se trouve parfois des échantillons à fleurs doubles, à étamines transformées en pièces florales. Sa floraison commence et se termine généralement au mois d'avril mais elle peut commencer dès le mois de janvier et se finir au mois de mai. La durée de vie de cette fleur est de deux ou trois semaines.
Une fleur est composée de 3 pétales et 3 sépales pétaloïdes, soit 6 tépales. Ceux-ci sont surmontés d’une paracorolle qui prend la forme d’un tube central évasé. Cet entonnoir a le contour dentelé ou lobé. Les 6 tépales sont soudés sur la moitié de leur longueur puis se déploient en étoile autour du tube central. Chaque pièce du périanthe, c'est-à-dire les tépales et le tube, ont même longueur : entre 15 et 25 mm. Les 6 tépales sont d’un jaune plus pâle que le tube central. La bractée à la base de chaque fleur est de surcroît d’un jaune encore plus pâle. Enfin au cœur de la paracorolle, 6 courtes étamines attachées sont visibles. Le mince style et son stigmate sont assez réduits. Les fleurs sentent plus ou moins. L’odeur à effet narcotique est entêtante, même si on ne s’en rend compte qu’après coup.
Le narcisse jaune apparaît souvent en colonies printanières importantes, dans les prés et les forêts. Comme beaucoup de narcisses, il est fréquemment appelé jonquille, nom vernaculaire partagé avec Narcissus jonquilla qui pousse en région méditerranéenne.
Sa répartition en Europe est très hétérogène : il peut être très commun par endroits et très rare en d'autres. On considère relativement commun ce narcisse dans presque toute la France jusqu’à 2 000 m d’altitude.
Toxicité
Le narcisse contient des composés chimiques toxiques paralysants, parfois même urticants pour certaines personnes, ainsi que dans son bulbe : des alcaloïdes isoquinoléiques, dont la galanthamine et la lycorine, et un autre alcaloïde puissant, la narcétine. Ainsi le bulbe est très toxique. Son ingestion entraîne nausée et vomissements, à l'instar de l'ingestion de quelques feuilles vertes ou le fait de sucer une tige. Dans de rares cas, l'ingestion du bulbe entraine de graves accidents nerveux tétaniformes qui mènent à l'état létal.
Les fleurs, feuilles et tiges sont toxiques. Mais c’est le bulbe qui est la partie la plus toxique de la plante. Les animaux comme les humains sont concernés. Toutefois, il faut signaler que l'ancienne culture paysanne des hauteurs vosgiennes, qui connaissait parfaitement ces caractéristiques, a préservé cette plante. Le narcisse abondant des prairies n'est pas brouté par le bétail. De plus, les feuilles disparaissent au moment de la fenaison et les bulbes restent enfouis sous les racines des graminées. Les narcisses ne causent aucune détérioration des prairies de fauche. Mieux, les bulbes jouent un rôle dans la stabilisation des sols de prairies aux abords des ruisseaux.
Le bulbe principalement, mais aussi toute la plante, est vénéneux. La sève contient des cristaux d oxalate de calcium en forme d'aiguilles qui causent des inflammations douloureuses. La toxicité du bulbe ingéré se signale par des douleurs abdominales, des vomissements, des étourdissements ou des frissons. Le vomissement permet généralement le rejet des morceaux de bulbe ingéré, ce qui atténue le danger. Sinon les symptômes peuvent être plus graves. Les personnes fragiles peuvent avoir des dermites au contact de tout organe de la plante.
Le parfum du narcisse jaune est plus ou moins discret mais il peut s'avérer entêtant et endormant pour certaines personnes. La présence d’un bouquet de narcisses jaunes dans une pièce close est ainsi parfois déconseillée. Cette propriété endormante n'a semble-t-il jamais été utilisée en médecine.
Bien répandu en pays Cordais dès le mois de février.
Photographies du 05 mars 2025.
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