vendredi 31 janvier 2025

Corée marginée

 


Fiche synthétique

 

Autres noms : Punaise brune, punaise des citrouilles, punaise de la courge.

Ordre : Hémiptères – Famille : Coréidées

Nom scientifique : Coreus marginatus

 

Il s'agit d'une punaise assez grande, de 13 à 15 mm (hors antennes et pattes), de couleur brune, au corps allongé ou ovale de forme très variée avec des épines sur la tête et le pronotum. Le pronotum est en forme d'écusson. Les antennes ont quatre articles, le dernier étant noir. Nombreuses nervures sur la membrane.

 

On la rencontre sur diverses plantes du genre rumex (les oseilles, famille des polygonacées), près de l'eau, dans les haies, en lisière des forêts et dans les prairies humides. Dans les jardins, on peut souvent l'observer sur la rhubarbe. Hiverne à l'état adulte. Se nourrit de fruits ou de graines.

 

La corée marginée peut s'attaquer aux cucurbitacées. On peut s'en protéger par compagnonage botanique en plantant près des courges au choix des répulsifs tels que la menthe, l'herbe aux chats (cataire), des nasturtium ou des tagetes (Œillets d’Inde et rose d’Inde).

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 5 mai 2020.

jeudi 30 janvier 2025

Viorne lantane

 


Fiche synthétique

 

Autres noms : Lantane, viorne mancienne, mancienne, viorne flexible.

Famille : Adoxacées

Nom scientifique : Viburnum lantana

 

Ses feuilles opposées caduques de 6-13 cm de long et 4-9 cm de large sont ovales, finement dentées, à face supérieure lisse et brillante et inférieure duveteuse grise.

Les fleurs blanc-crème de 5 mm forment en avril-juin des inflorescences en corymbes denses, courtement pédonculées.

Les fruits de 8 mm de long sont des baies ovales rouges puis noires à maturité contenant une seule graine ; il est fréquent d'observer des fruits jaunes, rouges et noirs sur la même infrutescence, car les fruits ne mûrissent pas à la même vitesse.

C'est une plante des bois clairs et des broussailles sur sol calcaire ne dépassant pas 1 600 m. Jusque dans les années 1940, les tiges très flexibles de cet arbuste, appelé puingne en picard du Beauvaisis, servaient à faire des liens pour les fagots et le chaume des toitures.

 

Les fruits (rouges puis noirs lorsqu'ils sont mûrs) sont toxiques. Ils provoquent une irritation buccale et des troubles gastriques

 

La Viorne lantane, par ses fleurs blanches et ses fruits rouges, est très décorative, mais elle dégage une odeur désagréable d'excrément, ce qui limite son utilisation (même son bois sec est reconnaissable à son odeur lorsqu'on le scie).

 

On l'utilise souvent comme plante ornementale pour ses fleurs et ses baies. La viorne pousse mieux sur un sol alcalin.

 

Les jeunes branches et les pousses, de couleur brun clair, souples, sont utilisées en vannerie. 
Elles servaient aussi autrefois à faire des liens.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 2 avril 2021.

jeudi 23 janvier 2025

Cygne tuberculé

 


Fiches synthétique

 

Autre nom : Cygne muet

Ordre : Ansériformes – Famille : Anatidés

Nom scientifique : Cygnus olor

 

Les adultes mesurent de 125 à 170 cm de long (dont la moitié seulement pour le corps) pour une envergure de 200 à 240 cm. Sur terre, ils peuvent atteindre 1,2 m de haut. Les mâles sont plus grands que les femelles (ainsi leur longueur de cou mesurée depuis l'angle du bréchet est de 82,5 cm contre 75,5 cm).

Le Cygne tuberculé est l'un des plus lourds oiseaux capables de voler. En Europe, il est en compétition pour ce titre avec le pélican frisé et la grande outarde. Les mâles pèsent en moyenne 10,2 kg, mais peuvent aller jusqu'à 23 kg, les femelles environ 8,4 kg et les jeunes à l'envol entre 6 et 8 kg.

Le plumage des adultes est blanc. Les yeux sont de couleur noisette. Les lores de l'adulte sont dénudés, cunéiformes et de couleur noire. Le bec est orange avec un onglet noir au bout. Une bosse noire est présente à la base : le tubercule. Celui-ci est généralement plus gros chez le mâle en période de reproduction.

 

Étant donné que les courtes pattes sont placées juste avant la queue, cette espèce marche de façon maladroite. Cependant, les adultes peuvent courir assez vite lorsqu'ils se sentent menacés.

Le cygne tuberculé peut prendre son envol à partir d'un plan d'eau ou du sol (sol plat et doux, comme un pré herbeux). Il a besoin de courir sur une distance de 8 à 20 mètres avant de pouvoir s'envoler. Il peut voler à environ 80 km/h. Les grands groupes utilisent la formation en V. Le cygne tuberculé se pose généralement sur l'eau mais utilise à l'occasion la terre ferme ou la glace.

Cette espèce se déplace sur l'eau aisément. Les ailes sont souvent légèrement élevées ce qui lui permet d'être poussé par les vents. Lors de la mue, les individus poussent l'eau avec leurs ailes pour se déplacer plus rapidement.

Les jeunes se promènent souvent sur le dos de leurs parents

 

L’alimentation est constituée principalement de plantes aquatiques submergées. Le cygne tuberculé consomme dans une moindre proportion plusieurs espèces d'amphibiens, de mollusques et de petits organismes aquatiques. Le cygne tuberculé préfère les plans d'eau dont la profondeur lui permet d'atteindre le fond (jusqu'à un mètre) avec son long cou.

Le cygne tuberculé se nourrit aussi au sol de plantes terrestres, de graminées et de quelques invertébrés (petits escargots, limaces ou insectes mangés avec les feuilles qu'il ingère).

Il utilise trois méthodes pour se nourrir : l'alimentation en surface, le plongeon de la tête et du cou et le plongeon du corps. Lors de l'alimentation en surface, le bec est maintenu à l'horizontale et filtre l'eau. Cette méthode est utilisée de 51 à plus de 60 % du temps. Le plongeon de la tête et du cou peut durer 10 secondes ; le corps est alors maintenu à l'horizontale à la surface. Lors du plongeon du corps, tout le corps est submergé sauf la queue et les pattes. Les cygneaux peuvent plonger sous la surface de l'eau.

La ration quotidienne a été estimée comprise entre 3,6 et 4 kg pour des adultes en cours de mue.

 

Le cygne tuberculé est agressif envers les intrus sur son territoire. Mais il peut être apprivoisable. Le cygne tuberculé montre son agressivité en battant des ailes et en frappant l'eau avec ses pieds palmés, ce qui produit un son pouvant s'entendre à plusieurs centaines de mètres. Lors des confrontations, l'adulte (généralement le mâle mais parfois la femelle) poursuit son rival avec la tête et le cou posés sur le corps, les ailes relevées et le bec pointé vers l'avant et près du cou. Cette posture est caractéristique des interactions agressives chez le cygne tuberculé. Les deux adversaires utilisent également leurs ailes pour se frapper, ils s'entremêlent le cou et se mordent l'un l'autre le dos et le cou. Le mâle dominant peut monter sur son rival, utiliser ses pattes et son cou pour pousser l'autre cygne sous l'eau jusqu'à ce que celui-ci abandonne le combat ou se noie.

Il est possible d'observer des bandes de plus de cent individus. Ces grands groupes sont généralement constitués de juvéniles non appariés. Il arrive également que les groupes familiaux restent ensemble pendant l'hiver.

 

L'adulte possède huit à dix cris différents qui se manifestent lors de certaines situations. Par exemple, des cris spécifiques existent pour marquer les salutations entre partenaires, les réactions face aux perturbations, la défense du territoire, les interactions entre les membres d'un même groupe, l'empreinte de la voix et la sollicitation de nourriture, entre autres. Les deux sexes vocalisent de façon égale.

Il existe également plusieurs cris utilisés uniquement par les cygneaux : le cri de contact, le cri de détresse, le cri de salutation, le cri de fatigue et le cri de défense.

 

Après sa formation, qui a lieu à l'automne ou en hiver, le couple attendra un an avant de se reproduire mais restera généralement uni pour la vie.

Lorsque les adultes sont appariés, chaque couple se met à la recherche d'un territoire. Les cygnes tuberculés s'installent souvent près des canards ou des goélands qui bénéficient de la capacité des cygnes à atteindre les plantes aquatiques. Ils défendent agressivement un territoire de grandeur variable, allant de 1,2 à 4,7 ha. Les territoires sont généralement assez éloignés les uns des autres.

Les deux parents construisent le nid. Celui-ci est placé sur un monticule fait de branches construit en eau peu profonde au milieu ou au bord de divers plans d'eau : lacs, rivières, étangs, parcs. Le nid est constitué de quenouilles, de roseaux et de racines de plantes aquatiques et l'intérieur est recouvert de végétaux fins, de plumes et de duvet. Ces oiseaux monogames réutilisent le même nid année après année, le restaurant ou le reconstruisant au besoin. Le nid peut donc atteindre un diamètre de 2 m et une hauteur de 0,6 à 0,8 m.

La femelle pond généralement de 4 à 9 œufs à raison d'un œuf par deux jours. La taille de ces œufs a pour valeurs extrêmes : 98,8-122,0 mm × 68,0-80,0 mm. Bien que le mâle et la femelle prennent soin du nid, la couvaison, qui dure de 34 à 41 jours, est assurée principalement par la femelle. Les poussins sont nidifuges et restent au nid moins de 48 heures. Lorsque les poussins quittent le nid, les familles cherchent leur nourriture ensemble.

La longévité record pour cette espèce est de 26 ans.

 

Le cygne tuberculé préfère les plans d'eau calmes avec des berges peu profondes, souvent avec des roselières, et surtout assez riches en plantes aquatiques dont il se nourrit. Il tolère bien les habitats eutrophiques.

En hiver, certains groupes fréquentent également les eaux marines le long des côtes et dans les baies abritées, les lagunes et les estuaires.

 

Photographiés à Toulouse en mars 1999.

vendredi 17 janvier 2025

Coccinelle asiatique

 



Fiche synthétique

 

Ordre : Coléoptères – Famille : Coccinellidés

Nom scientifique : Harmonia axyridis

 

Coccinelle aphidiphage (qui se nourrit de pucerons), originaire de Chine. Dès le début du xxe siècle, mais surtout plus massivement vers la fin des années 1980, elle a été importée en Europe et aux États-Unis pour la lutte biologique. Son comportement, sa prolificité et sa voracité en font désormais une espèce envahissante nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer.

 

Le mâle est plus petit que la femelle, avec des tailles variant1 de 4,9 à 8,2 mm de long et de 4 à 6,6 mm de large.

 

Cette coccinelle présente une large gamme de coloris, allant du rouge à points noirs au noir à points rouges, en passant par de nombreuses nuances de jaune. Les élytres sont ornés de zéro à 19 points.

 

Elle se nourrit de pucerons, de psylles et de cochenilles, avec une voracité plus importante que celle des espèces autochtones utilisées jusqu'alors, surtout aux stades larvaires 3 et 4 (jusqu'à 100 pucerons par jour).

Dans le cadre des importations dans les pays occidentaux pour la lutte biologique, il s'est avéré qu'elle s'attaquait également aux autres coccinelles locales, à d'autres insectes et aux fruits abimés des vergers.

 

Prolifiques, les femelles de cette espèce peuvent pondre jusqu'à 2 500 œufs durant leur vie, et même en laboratoire jusqu’à 3 819 œufs à un taux de 20 à 30 œufs/jour (25,1 œufs par jour en moyenne).

 

Les œufs fraîchement pondus sont jaune pâle et ovales et ils mesurent 1,2 millimètre de long. Ils deviennent jaune plus foncés avec le temps, puis gris-noir environ 24 heures avant d’éclore.

Au premier stade, la larve mesure de 1,9 à 2,1 mm puis grandit jusqu’à 7,5 à 10,7 mm dans le quatrième stade.

Les larves sont ornées de nombreux spicules dont les fonctions ne sont pas connues. Sur l’abdomen, les spicules dorsaux se terminent en une triple fourche, alors que les spicules des côtés (dorsolatéraux) sont doubles. La coloration de la larve change à chaque stade larvaire, passant d’une couleur généralement noirâtre foncée pour les premiers stades.

Au second stade, les côtés (zone dorsolatérale) sont ornés d’une tache orange ou les premiers et seconds segments abdominaux.

Au troisième stade, la coloration orange couvre les domaines latéraux dorsaux et dorsaux du premier segment abdominal et des domaines latéraux dorsaux des deuxième à cinquième segments abdominaux.
Le quatrième stade présente les mêmes taches orange sur fond noirâtre qu’au
 3e stade, mais les spicules des secteurs dorsaux des quatrième et cinquième segments abdominaux sont également orange.

Comme souvent chez les coccinellidés, la chrysalide est accrochée à une feuille ou branchette sans être protégée du soleil, des intempéries ou prédateurs. Les restes d’exuvie du quatrième stade sont attachés à l'extrémité postérieure de la chrysalide, au point d’attache sur le substrat.

Pour des individus bien nourris et maintenus à 26 °C, La larve éclot (en moyenne) après 2,8 jours, le premier stade dure 2,5 jours, le second 1,5 jour, le troisième 1,8 jour et le quatrième 4,4 jours. La chrysalide donne un adulte après 4,5 jours.

L’adulte vit normalement de 30 à 90 jours selon la température.

 

La coccinelle asiatique devient dormante pendant les mois les plus frais, mais il se déplace dès que la température atteint environ 10 °C. Comme les coléoptères utilisent les crevasses et d'autres espaces frais, secs et confinés pour passer l'hiver, un grand nombre d'entre eux peuvent se rassembler à l'intérieur des murs si l'ouverture est suffisamment grande.

 

Égarée dans mon habitation et photographiée le 17 janvier 2025.

jeudi 16 janvier 2025

Viorne tin

 


Fiche synthétique

 

Synonymes : Laurier tin, Laurentin

Famille Adoxacées   / Nom scientifique : Viburnum tinus

 

Floraison : Début du printemps – Fleurs : blanches ou légèrement rosées

Arbuste vivace à feuilles persistantes – Hauteur : 2 à 7 m.

 

Il s'agit d'un arbuste (rarement un petit arbre) pouvant atteindre 2–7 m de hauteur et 3 m de large, avec une couronne arrondie dense. Le fruit, d'un bleu-noir foncé, est une drupe de 5–7 mm de long.

Les feuilles sont persistantes (persistant 2-3 ans), ovales à elliptiques, portées en paires opposées, de 4-10 cm de long et de 2-4 cm de large, avec une marge entière. Les feuilles ont des domaties où des insectes prédateurs et acariens microbicides peuvent être logés.

Les fleurs sont petites, blanches ou légèrement rosées. Elles sont regroupées en corymbes resserrés en forme d'ombelles, produites à partir de bourgeons rose-rouge, denses cymes de 5–10 cm de diamètre en hiver. La floraison intervient tôt, en fin d'hiver et au début du printemps. Les fleurs parfumées sont bisexuées et pentamères. La pollinisation est effectuée par les insectes.

Les fruits charnus, globuleux, de 5–7 mm de diamètre, sont luisants, de couleur noir bleuâtre à maturité, vers mai-juin. Ce sont des drupes, dont le noyau contient une seule graine.

 

L'espèce est originaire du bassin méditerranéen

La plante est répandue ailleurs par la culture ; elle est assez fréquente dans les jardins, appréciée pour sa floraison spectaculaire.

Elle est cultivée comme plante ornementale pour son feuillage persistant et sa floraison hivernale, en particulier dans les haies.

 

Les fruits mûrs ne présentent pas d'intérêt alimentaire. Ils sont purgatifs.

 

Photographiés le 05 mars 2024 à Cordes sur Ciel.

lundi 13 janvier 2025

Pinson des arbres (femelle)

 


Fiche synthétique

 

Ordre : Passériformes – Famille : Fringillidés

Nom scientifique : Fringilla coelebs

 

Adulte, il pèse entre 18 et 25 grammes pour une longueur d'environ 15 cm de long.

Le pinson des arbres adulte, ainsi que le juvénile possèdent deux barres alaires blanches, assez significatives et la queue est gris-ardoisé au centre, avec les rectrices blanches. Ses yeux sont marron foncé. Ses pattes et ses doigts sont brun clair à gris foncé. L'hiver, le plumage du pinson se ternit légèrement.

Le mâle adulte a le dos brun-noisette, le ventre et la gorge rosâtres, les côtés de la tête rougeâtres, la calotte et la nuque bleu gris (tirant sur le brun en hiver) qui le différencient de la femelle, le front noir, les sous-caudales blanchâtres et le croupion verdâtre. Le bec du mâle est bleu acier au printemps, puis se brunit en hiver.

La femelle est beaucoup plus terne que le mâle, avec son ventre blanchâtre et son dos brun-olive pâle et les motifs de ses ailes sont moins marqués et moins étendus. Le bec de la femelle est brun clair à corne toute l'année.

Les pinsons des arbres fraîchement éclos montrent un duvet gris fumé pâle sur le dessus du corps, les ailes, les cuisses et le ventre au début. La peau est de couleur rose chair. La gorge est rose foncé, le renflement du bec est blanc ou crème à teinte jaunâtre. Les jeunes oiseaux ressemblent aux femelles adultes, mais les plumes de la tête et du corps sont un peu plus courtes et plus douces, les plumes rectrices sont plus étroites et s'étendent de façon plus pointue.

 

Le vol du pinson des arbres est onduleux, et une série de petits battements alterne la fermeture des ailes. Les individus nordiques, lors de la migration peuvent voler sur de très longues distances sans s'arrêter, car même fatigués ils continuent à voler, se laissant porter par le vent. Les pinsons des arbres marchent sur le sol à pas courts, mais rapides, avec un hochement de tête rythmé.

 

Le pinson des arbres est granivore, il se nourrit essentiellement de graines et de bourgeons, de petits invertébrés et de leurs larves. Son bec, à la fois large à la base et pointu, traduit une adaptation à ce régime alimentaire5. Les graines d’arbres les plus prisées sont celles de hêtres (Fagus), d’érables (Acer), de bouleaux (Betula), d’aulnes (Alnus) et de résineux. Les bourgeons, baies et fruits sauvages et cultivés ainsi que les graines des plantes herbacées et céréalières (surtout le colza) sont aussi consommées mais en période de reproduction le régime devient nettement insectivore à l'opposé de la majorité des passereaux. Les oisillons sont nourris essentiellement de larves d'insectes et de chenilles5. La recherche de nourriture se fait au sol et, au printemps et en été, dans les arbres et buissons5. Les pinsons des arbres capturent des insectes dans les branches et sur les feuilles, voire au cours de petits vols vifs et acrobatiques. En dehors de la saison de reproduction, les pinsons des arbres recherchent souvent leur nourriture en groupes, en association avec des moineaux, des verdiers d’Europe et des pinsons du nord.

 

Le pinson des arbres est très sociable en dehors de la saison de reproduction. Lors de cette période, le pinson des arbres est très territorial. Le mâle se montre très agressif, il défend son territoire en mettant en fuite les voisins et intrus. Lors de la parade nuptiale, les disputes entre partenaires ne sont pas rares mais ils continuent tout de même à se nourrir ensemble. Les pinsons des arbres sont en grande partie sédentaires, et les juvéniles ne peuvent se déplacer que sur de courtes distances depuis le lieu de leur éclosion. Les mâles et les femelles pinsons, se séparent souvent en groupes de chaque sexe, comme l'hiver et lors de la migration (que seuls les jeunes et les femelles effectuent).

 

Le pinson préfère se reproduire dans les forêts claires à feuilles caduques et mixtes ainsi que dans les haies, les parcs et les jardins.

Au début de la période de reproduction, le mâle marque son territoire de reproduction par un chant fort et la femelle vient le rejoindre peu après. Les aires de reproduction sont vigoureusement défendues par les deux oiseaux d'un couple, les intrus sont chassés.

Le nid à parois épaisses en forme de coupe profonde, soigneusement construit, exclusivement par la femelle, est constitué de racines, de fibres d'écorce, de tiges, de mousses, de fils d'araignée et de lichens. L'intérieur est rembourré avec des cheveux et des plumes individuelles. Le nid est généralement construit à une hauteur de deux à dix mètres sur des buissons ou dans des arbres à une fourche de branche et est bien camouflé par les mousses, les lichens et l'écorce de l'arbre même dans lequel il est bâti.

La couvée se compose habituellement de quatre à six œufs brun clair ou blanc bleuté, qui sont marqués de taches rouges à brun foncé et de fines rayures. Le motif est parfois si dense qu'il recouvre la coloration de base. La taille des œufs est de 20 × 14 mm.

La période d'incubation est de treize à quatorze jours. La femelle couve seule et commence généralement avec la couvaison après le dépôt de l'avant-dernier œuf. Après l'éclosion, les jeunes sont nourris (insectes et araignées essentiellement) par les deux oiseaux adultes, mais la femelle a une plus grande part dans les soins des jeunes. La période de nidification est habituellement de 11 à 18 jours, mais les jeunes oiseaux s'envolent généralement après 14 jours. Il arrive que les jeunes oiseaux forment une unité familiale avec leurs parents pendant 20 à 35 jours supplémentaires. Les jeunes oiseaux sont capables de se nourrir environ 14 jours après s'être envolés. Le couple réalise souvent 2 pontes annuelles.

 

Les œufs et les oisillons du Pinson des arbres sont prédatés par les corneilles, les écureuils roux et gris, les chats domestiques et probablement aussi par les fouines et les belettes. Les couvées commencées plus tard au printemps souffrent moins de la prédation, un effet qui serait dû à l'augmentation de la végétation rendant les nids plus difficiles à trouver. Contrairement au Pinson du Nord qui lui est étroitement apparenté, le Pinson des arbres n'est pas parasité par le coucou gris.

 

Photographié à Cordes sur Ciel le 08 janvier 2025.

lundi 6 janvier 2025

Mélitte à feuilles de mélisse

 


Fiche synthétique

 

Synonymes : Mélisse des bois, Mélisse sauvage, Mélitte

Famille : Lamiacées   / Nom scientifique : Melittis melissophyllum

 

Floraison : Mai à juillet – Fleurs : Blanche et rose

Plante herbacée vivace caduque – Hauteur : 25 à 50 cm

 

La Mélitte à feuille de mélisse appelée plus communément Mélitte, Mélisse des bois est une vivace herbacée de la famille des Lamiacées, poussant dans les bois clairs et humides ou le long des chemins boisés d’Europe de l’Ouest. Le genre ne comprend qu’une seule espèce répandue dans toute la France souvent confondue avec la Mélisse officinale ou l’ortie blanche dont elle est une proche parente. La Melittis melissophyllum a donné naissance à deux hybrides, l’un à fleurs blanches, l’autre à fleurs blanches ponctuées de pourpre.

La plante forme rapidement une belle touffe au port buissonnant et dressé, de 20 à 70 cm de hauteur et s’étalant jusqu’à 50 cm de large.

Sur des tiges peu ramifiées hérissées de poils, se déplient de grandes feuilles vertes, pétiolées, ovales, disposées par paire opposées. Velues, rugueuses et un peu ridées, avec des marges crénelées et des nervures saillantes, elles mesurent de 4 à 8 cm de long.

Ce feuillage caduc dont la forme rappelle fortement celui de l’ortie blanche et de la Mélisse est fortement aromatique. Lorsqu’on les froisse, les feuilles dégagent une odeur de miel et de citronnelle mêlée de foin fraîchement coupé. 

La Mélitte à feuilles de mélisse s’acclimate sans souci dans tous nos jardins, résistant bien aux températures négatives jusqu’à au minimum -15°C.

Si cette vivace des sous-bois clairs préfère les expositions ombragées, elle tolèrera le soleil non-brûlant et même l’ombre totale. Ne craignant pas la concurrence des racines, elle poussera même à l’ombre sèche, sous les arbres.

De culture facile, elle s’accommode de tout sol léger, pas trop sec à frais, bien drainant, même calcaire et plutôt riche en humus.

La mélitte contient une essence aromatique et des hétérosides coumariniques qui lui ont valu d'être utilisée autrefois pour ses vertus médicinales : calmante, emménagogue, antispasmodique, digestive et diurétique (contre les calculs rénaux). Aujourd'hui, elle est moins connue mais elle peut toujours être utilisée en tisane pour ses propriétés thérapeutiques.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel en mai 2021.