mercredi 20 novembre 2024

Gaillet gratteron



Fiche synthétique

 

Autres noms : Herbe collante, velcro végétal, gratte-cul

Famille : Rubiacées – Nom scientifique : Gallium aparine

Plante herbacée annuelle – Fleurs blanches

 

Le gaillet gratteron est une plante annuelle très commune également appelée « herbe collante » ou « velcro végétal ». Elle est connue pour sa capacité à s’accrocher aux vêtements et aux animaux grâce à ses crochets, appelés aiguillons, une adaptation pour sa reproduction. Elle pousse dans les zones ombragées et humides, dans les haies, sur les bords des routes, en bordure de sentiers, de cours d’eau ou dans les jardins.

 

Ses tiges sont fines, carrées et garnies de petites feuilles verticillées par 6 à 9, vert clair en forme de lance. Elles peuvent atteindre jusqu’à deux mètres de longueur si elles ont un soutien. Ses fleurs blanches et légèrement roses, très odorantes, apparaissent entre le mois de mai et de septembre.

 

Le Gaillet gratteron contient de nombreux composants bénéfiques pour la santé, notamment des vitamines et des antioxydants. Il est utilisé dans la médecine traditionnelle pour ses propriétés diurétiques et anti-inflammatoires, en particulier pour soulager les douleurs articulaires. Il aide aussi à éliminer l’urée dans les reins. Il peut également être utilisé en infusion pour soulager les allergies, les douleurs de règles et les déséquilibres hormonaux. Enfin, les jeunes feuilles peuvent être utilisées en salade ou cuites pour accompagner les plats.

 

Cette plante est utile pour la biodiversité. Elle fournit nectar et pollen pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs et abrite une grande variété de petits animaux. Bien que considéré comme une mauvaise herbe, le gaillet gratteron a toutefois sa place dans le jardin et dans la nature grâce à ses multiples usages et à son rôle dans l’écosystème.

 

Le gaillet gratteron peut être utilisé pour évaluer la qualité du sol car il est très sensible aux niveaux d’azote présents dans celui-ci. Si le sol est riche en azote, la plante se développe bien et forme des feuilles larges et vertes. En revanche, si le sol manque d’azote, les feuilles ont tendance à être plus petites, plus pâles et moins nombreuses. Cette plante est souvent considérée comme une mauvaise herbe car elle peut se répandre rapidement et étouffer d’autres plantes comme les céréales. Cependant, elle peut aussi être utile pour les jardiniers en tant que bioindicateur et pour aider à maintenir un équilibre écologique dans un jardin ou une prairie.

 

Photographié à Cordes sur Ciel en avril 2024

lundi 18 novembre 2024

Fourmi charpentière



Fiche synthétique

 

Ordre hyménoptères – Famille des formicidés

Nom scientifique : Camponotus vagus

 

La charpentière, une fourmi noire

Comme toutes les fourmis, le corps de la charpentière comporte trois sections distinctes : la tête, le thorax et l’abdomen qui lui, possède cinq segments bien visibles. Chaque partie du corps est divisée par une constriction (cou) qui confère l’apparence typique des formicidés. Les fourmis charpentières sont noires mais peuvent arborer des nuances allant du rouge au brun selon les espèces. L’abdomen tend à être plus clair que le reste du corps et quelques poils lui donnent un aspect velouté. L’insecte utilise ses antennes pour détecter les substances chimiques (phéromones) dans l'environnement et malgré une vue médiocre, il peut communiquer avec le groupe et laisser une trace au sol pour guider ses pairs.

 

Fourmi charpentière : une société hiérarchisée

La structure sociale de la fourmilière sa base sur un système de castes au sein desquelles chaque membre a un rôle et des caractéristiques spécifiques :

Les reproductrices

Les reproductrices, qui comprennent les reines et les mâles, sont les seules à posséder deux paires d’ailes. Elles sont composées de :

- Reines chargées de pondre et d’approvisionner la colonie en ouvrières. Plus gros spécimens du groupe, elles sont aussi celles qui vivent le plus longtemps (jusqu’à 17 ans) ; À savoir que les reines perdent leurs ailes après le vol nuptial ;

- Mâles qui ne servent qu’à se reproduire. Durant la saison hivernale, ceux-ci restent dans le nid pour se faire soigner et manger. Au printemps, ils s’accouplent avant de mourir.

Les ouvrières

Les ouvrières se divisent en deux catégories :

- Une partie s'occupe des tâches d’entretien du nid et de soins aux immatures, en particulier le nourrissage des larves et leur nettoyage par léchage. Elles ravitaillent aussi la ou les reines ;

- Un autre groupe d’ouvrières ont pour mission de ramener de la nourriture et à ce titre, peuvent s'éloigner à 100 mètres de la colonie. À leur retour, elles confient leur moisson au premier groupe qui constitue des provisions.

Les soldats

Les soldats sont des ouvrières stériles reconnaissables à leurs grosses têtes et puissantes mâchoires qui leur servent à défendre le nid. Se déplaçant en colonne, elles escortent les fourmis pourvoyeuse de nourriture.

 

Cette espèce sociale forme des colonies pouvant compter 5000 ouvrières autour d’une reine unique. Les fourmis charpentières fuient la chaleur du jour et se montrent plus actives la nuit, notamment pour chercher leur pitance. Le formicidé suit un régime alimentaire constitué à la fois de matières végétales et animales : nectar de plantes, fruits, insectes et autres petits invertébrés, miellat de pucerons. La charpentière consomme volontiers les protéines et les sucres qu’elle peut trouver dans une maison : viandes, aliments pour animaux domestiques, confiture… Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bois ne figure pas sur le menu de cette fourmi.

 

La charpentière doit son nom à la façon à sa méthode de nidification car elle creuse des galeries dans du bois pour établir son nid. S’attaquant rarement au bois sec car trop difficile à ronger, l’insecte privilégie les bois humides ou détériorés (pourris, creux) ou sain, s’il s’agit d’une essence tendre comme le pin. Les éléments constituant les seuils et cadres de portes étant sujets au froid et aux infiltrations d’eau, ainsi que tous les endroits présentant des défauts d’isolation constituent une aubaine pour les fourmis charpentières. La condensation va non seulement ramollir les matériaux, favorisant le creusement mais elle offre aussi à l’animal la possibilité de s’abreuver. D’une manière générale, la fourmi choisit des pièces de bois suffisamment massives (charpente) pour accueillir son abondante progéniture.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel en mai 2017

dimanche 17 novembre 2024

Cactus de Noël

 



Fiche synthétique

 

Mon cactus de Noël est en avance d’un bon mois…

Vrai nom : Schlumbergera

Famille des cactacées – Nom scientifique : Schlumbergera truncata

 

Les tiges du Schlumbergera ressemblent à de petits écussons (Cladodes) joints les uns aux autres, et les fleurs éclosent d'aréoles situées à leur extrémité.

 

Plantes originaires de la zone néotropicale du Brésil.

 

Les Schlumbergera sont sensibles à la durée de la nuit. Les boutons floraux commencent à se former et à se développer dès que les nuits rallongent suffisamment, c’est-à-dire au début de l'automne.

On peut évidemment reproduire ce phénomène artificiellement en mettant les plantes dans l'obscurité pendant un certain nombre d'heures, même s'il fait encore jour ; on obtient ainsi des floraisons décalées, et il n'est pas rare de pouvoir acheter ainsi dans les jardineries des Schlumbergera qui fleurissent précisément au moment où on a décidé de les mettre en vente, à n'importe quelle période de l'année.

 

Photographiée le 15 novembre 2024.

samedi 16 novembre 2024

Guêpe braconide

 


Fiche synthétique

 

Sur les photographies présentées, il s’agit d’une guêpe braconide… égarée dans ma cuisine. L’insecte est extrêmement petit : Environ 2 mm.

Les guêpes braconides ou forment une famille de petites guêpes solitaires parasitoïdes. Elles appartiennent, comme toutes les guêpes, à l’ordre des hyménoptères (Guêpes, abeilles, fourmis...)

La famille des Braconidés est la deuxième plus grande famille de guêpes après celle des ichneumonidés auxquelles elles sont étroitement apparentées. Environ 17 000 sont décrites et on estime qu’il en existe 42 000 à 43 000 espèces, bien que ce chiffre soit très difficile à prédire. Les Braconidés sont divisés en près de 50 sous-familles et plus de 1000 genres différents. Trente-six sous-familles sont présentes juste dans l’hémisphère nord.

Cette grande diversité n’explique très probablement pas leur mode de vie. Les guêpes braconides sont des parasitoïdes qui pondent leurs œufs dans d’autres insectes ou invertébrés. Souvent chaque espèce de braconide s’est spécialisée. La plupart des espèces ne parasitent même qu’une seule espèce. La raison pour cela est que leurs hôtes ont développé des défenses contre ce type de parasites. Tous les hôtes ont par exemple des odeurs, des camouflages et des systèmes immunitaires distinct qui leur permettent de se défendre ou de se cacher. Les braconides doivent contourner, désactiver ou bloquer ces défenses efficacement, ce qui est plus facile à faire en se spécialisant au cours de l’évolution.

En raison de leur énorme diversité, il est très difficile de décrire ce à quoi ressemblent les Braconidés. De manière très générale, les guêpes Braconidés sont souvent petites, de couleur noire à brune, parfois avec des marques rougeâtres, bien que certaines espèces soit plus colorées. Les femelles ont souvent de longs ovipositeurs, des sortes de seringues qui leur permettent de pondre leurs œufs directement à l’intérieur de leurs hôtes.

Les Braconidés et les Ichneumonidés sont très difficiles à différencier tant ces deux groupes sont diversifiés à la fois au niveau du nombre d’espèces que de leurs morphologies. Des critères scientifiques complexes pour les différencier comprennent des différences dans la nervation de leurs ailes et la séparation des segments de leur thorax. Difficile à observer sur des guêpes généralement de moins d’un centimètre !

Les femelles adultes pondent leurs œufs dans divers hôtes, généralement des insectes, en particulier les larves de coléoptères, de mouches, de papillons, de pucerons et de punaises. Pour cette raison, de nombreuses espèces sont utilisées comme auxiliaire de protection des cultures, surtout en agriculture biologique. C’est en particulier le cas des braconides parasites de pucerons ou des braconides parasites de la drosophile. Certaines guêpes braconides parasitent d’autres arthropodes et invertébrés en général (y compris araignées, sangsues etc…). Quelques espèces de braconides parasitent même les fourmis.

Les larves des braconides sont des parasitoïdes (elles tuent souvent leurs hôtes en s’en nourrissant) et peuvent être internes (directement dans l’hôte) ou externes (accrochées sur l’hôte). La plupart des espèces tuent leurs hôtes durant leur développement larvaire, bien que certaines les incapacitent seulement ou changent même leur comportement.

Le développement des larves de braconides dans leurs hôtes est souvent facilité par des virus introduits au moment de la ponte. Ces virus qui sont portés et transmis directement par les braconides ont Co évolué avec les braconides depuis des millions d’années. Ils suppriment certaines fonctions immunitaires de l’hôte ce qui empêche souvent les hôtes d’éliminer les œufs et les larves à l’intérieur de leur corps. Certains de ces virus changent même le comportement des hôtes des braconides, c’est le cas par exemple d’un virus qui change le comportement des coccinelles pour que celles-ci protègent les pupes des guêpes une fois que celles-ci sont sorties de leur corps.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 14 novembre 2024

vendredi 15 novembre 2024

Gléchome lierre terrestre



Fiche synthétique

 

Autres noms : Lierre terrestre, herbe de la Saint Jean, courroie de Saint Jean, rondelotte

Famille des Lamiacées – Nom scientifique : Glechoma hederacea

Plante vivace tapissantes

Floraison en mars à mai – Fleurs : lilas bleuté tacheté de pourpre.

 

Le Glechoma hederacea, plus communément appelé Lierre terrestre ou encore gléchome lierre terrestre, est une vivace couvre-sol rustique, qui s'élargit par le biais de stolons, pouvant à terme couvrir de belles surfaces. Il est surtout cultivé pour son joli feuillage semi-persistant et aromatique, qui se pare de petites fleurs bleu-violet évoquant celles du romarin au printemps. C'est une plante facile à cultiver, aussi agréable utilisée en couvre-sol que décorative dans les bacs et les suspensions. Elle se plait partout, à l'ombre, à mi-ombre ou au soleil, dans un sol plutôt frais et fertile.

 

Le Glechoma hederacea est une plante vivace de la famille des lamiacées, proche parente des menthes et des thyms. Ses origines européennes lui permettent de s'acclimater très facilement dans nos jardins. Son environnement naturel correspond aux près, au bord des routes, aux terres incultes et aux bois de feuillus.

C'est une vivace à port rampant, atteignant 15 cm de hauteur à peine et capable de couvrir 2m² à elle seule.

Durant les mois de mars à avril, des petites fleurs mellifères allongées, bleu-violet clair aux lèvres bordées de violet s'épanouissent parmi le feuillage. Elles sont groupées par deux, trois ou quatre à l'aisselle des feuilles, et portées par des hampes dressées hautes de 5 à 30 cm. La corolle est bilabiée, longue de 1 à 2 cm, se compose d’une lèvre supérieure dressée, séparée en deux lobes et d'une lèvre inférieure plus larges, comportant 3 lobes. Elles sont tachetées de pourpre sur la lèvre supérieure. Ces fleurs exhalent un parfum suave qui attire les insectes pollinisateurs.

La plante entière est aromatique, et émet un parfum balsamique au froissement. Les feuilles vert foncé, plus ou moins persistantes, sont duveteuses, avec des marges dentelées arrondies, et une forme de cœur.

 

Jadis associé à la magie blanche, le lierre terrestre était autrefois incorporé dans les salades et dans la bière. On prodigue de multiples effets médicinaux au lierre terrestre comme notamment des effets astringents, expectorants et toniques. Sa teneur en vitamine C est assez élevée.

 

Plante bioindicatrice, elle ne pousse qu'en sols humifères et très riches en azote, colonisant les taillis, les bordures de routes et les lisières de forêts.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel dans un sous-bois, en mars 2021.

jeudi 14 novembre 2024

Chenille du grand hyponomeute du fusain


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Ordre : Lépidoptères – Nom scientifique : Yponomeuta cagnagella

Famille : Yponomeutidés

Petit papillon de nuit.

 

Petits papillons de nuit de la famille des yponomeutidés à chenilles « fileuses », appartenant au groupe des teignes. Il ne mesure qu'un centimètre environ et son envergure dépasse rarement 25 millimètres.

C'est une des 3 espèces d'Hyponomeute dont la chenille est susceptible de se développer sur le fusain, principalement en Europe, mais d'autres espèces que le fusain peuvent être touchées, le prunelier et la bourdaine ; les toiles sont parfois tissées sur les herbacées ou branches de buissons ou arbres voisins, sans que ceux-ci soient consommés).

Les chenilles « fileuses » sont grégaires et aisément repérables au fait qu'elles tissent des toiles de soie qui constituent un nid collectif et où s'accumulent leurs excréments. Les oiseaux ne semblent pas attaquer les espèces de ce genre. Un comportement localement et souvent temporaire d'espèce invasive la rend capable de totalement défolier, voire d'écorcer les branchettes d'arbres ou arbustes qu'elle attaque. Les arbustes défoliés en avril-mai se régénèrent la plupart du temps, avec apparition de nouvelles feuilles (dès mai-début juin en Europe de l'Ouest).

 

Les papillons du genre Yponomeuta ont une envergure d'environ 10 mm qui ne dépasse pas 19 à 26 mm, évoquant des mites aux ailes blanches ponctuées de noir. Les ailes antérieures sont blanches mouchetées de points noirs, les postérieures sont grisâtres et nettement frangées.

La chenille est jaune paille au premier stade, ornée de points noir sur les flancs (un grand). Au terme de son développement, elle mesure de 18 à 20 mm de longueur et possède une tête noire.

La larve, à son maximum de développement, mesure environ 20 mm et est couleur jaunâtre avec la tête noire et deux lignes de 10 points noirs (une de chaque côté du corps). Le corps est garni de poils si fins qu'ils sont invisibles à l'œil nu.

 

Les œufs, très petits sont pondus par la femelle en automne sur des rameaux et branches. La femelle les recouvre d'une sécrétion collante qui les rend difficiles à distinguer. Les œufs éclosent en libérant une minuscule chenille. Les chenilles se rassemblent et au fur et à mesure qu'elles grandissent, tissent des toiles qui peuvent finir par englober tout un arbre et l'environnement périphérique (herbes, buissons voisins ou objets artificiels proches). Les toiles, assez solides, jouent le rôle d'un nid collectif.

La larve forme ensuite une pupe ou chrysalide. Les adultes (imagos) commencent à apparaître en juin. Ils restent visibles jusqu'au mois d'août.

Une seule génération est produite par an.

 

Habitat : Friches, lisières, haies.

 

Souvent les phénomènes d'invasion se déroulent sur deux ans. La première année, une partie des buissons est touchée et, l'année suivante, les mêmes buissons peuvent être totalement défoliés ou une haie peut être entourée de toiles sur plusieurs mètres de longueur.

 

Lutte biologique : Elle consiste à encourager les prédateurs ou parasitoïdes de cette espèce.

 

Photographié à Cordes sur Ciel, à la « promenade du Barri » en avril 2017.

mercredi 13 novembre 2024

Saponnaire officinale

 


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Synonymes : savonnaire, savonnière, saponière, herbe à savon

Famille : Caryophyllacées / Nom scientifique : Saponaria officinalis

 

Floraison : Juin à octobre – Fleurs : Blanches ou roses pâles

Plante herbacée vivace – Hauteur : de 40 à 80 cm.

 

C'est une plante glabre à tige robuste cylindrique et dure de 40 à 80 cm, foisonnante voire envahissante grâce au développement de ses rhizomes, facile à cultiver.

Ses feuilles ovales opposées, vert tendre, pointues sont sillonnées par 3 nervures longitudinales, les inférieures pétiolées.

Ses fleurs, qui peuvent être doubles, sont légèrement parfumées et poussent en cymes denses. Elles ont cinq pétales blancs ou rose pâle qui forment un cercle d'environ deux centimètres de diamètre. La période de floraison est de juin à octobre.

Les fruits sont des capsules déhiscentes qui contiennent de petites graines brun-noir, arrondies, en forme de haricot d'environ 1,5 millimètre de longueur. La maturation des fruits a lieu de septembre à octobre.

 

Propriétés médicinales historiques : Cette plante possède des propriétés dépuratives, diurétiques, cholérétiques et vermifuges. On l'emploie contre les rhumatismes et la goutte, contre certaines dermatoses et comme expectorant pour les affections de la cavité orale (angines, aphtes, etc.). La décoction de Saponaire appliquée sur le visage permet de lutter efficacement contre les maladies de la peau telles que l'acné. Les Romains en mettaient dans leur bain pour guérir les démangeaisons. Les léproseries l'utilisaient pour nettoyer les plaies des lépreux.

Propriétés domestiques : Comme le bois de Panama, les sommités fleuries ou les rhizomes pouvaient remplacer le savon pour laver les vêtements délicats susceptibles de se décolorer. On l'utilisait également pour nettoyer les tabliers noirs. C'est parce qu'elle contient de la saponine, une substance qui a la propriété de faire mousser comme du savon, que la Saponaire officinale porte aussi le nom d'« herbe à savon », « savon du fossé », « savonnière », « laurier fleuri », « herbe à femme ». Lorsque séchées et nettoyées, les racines peuvent servir dans la fabrication d'une poudre qu'utilisaient jadis les habitants pour se laver les mains. Mélangée à de la soude, elle pouvait également dégraisser et blanchir les laines et dentelles pâles, d'où son autre nom d'« herbe à foulon ».

 

Rencontrée en pays Cordais sur les bords de la rivière Cérou au niveau du Pont des ânes, le 11 novembre 2024.

mardi 12 novembre 2024

Rouge-gorge familier

 

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Passereau / Passeridés

Famille : Muscicapidés / Nom scientifique : Erithacus rubecula

 

Le mâle et la femelle sont presque identiques, avec une couronne, des ailes, le dessus et la queue de couleur brune, une bande grise sur les côtés de la gorge, un ventre blanc et la fameuse « gorge rouge », plus précisément de couleur orange foncé tirant vers le rouge.

L'identification des jeunes peut se révéler difficile, puisqu'il leur manque la tache rouge, et ils présentent un plumage brun tacheté ressemblant fortement à celui du jeune d'un membre de la même famille, le rossignol philomèle.

Le rouge-gorge est légèrement plus petit qu'un moineau, avec une taille de 12,5 à quatorze centimètres et un poids de seize à vingt-deux grammes. Il est rondelet et haut sur pattes, ses yeux noirs sont également caractéristiques.

La durée de vie d’un rouge-gorge est de onze ans.

 

Sa nature peu farouche et son plumage attractif l'ont rendu populaire chez des générations de jardiniers. Le rouge-gorge fait partie d'une espèce d'oiseau très active, dont les adultes patrouillent et défendent vivement leur territoire. Présent dans presque chaque jardin, c'est l'un des oiseaux les plus familiers.

Le rouge-gorge défend son territoire à longueur d'année, sauf durant la mue ou si l'hiver est très froid. En hiver, les femelles aussi occupent et défendent un territoire, qui leur est nécessaire non seulement pour nicher mais aussi pour garantir des sources suffisantes de nourriture. Un rouge-gorge sans territoire meurt au bout de quelques semaines. C'est pourquoi cet espace est défendu avec une telle énergie. En général, il suffit que le propriétaire exhibe son plastron rouge pour que l'intrus recule mais il peut arriver que la lutte s'engage et les combats s'achèvent parfois par la mort de l'un des adversaires.

À l'opposé de nombreux autres oiseaux, le rouge-gorge vit en solitaire pendant l'automne et l'hiver, mâle et femelle restant sur leur territoire hivernal respectif avec comme résultat qu'ils continuent à chanter même l'hiver, y compris la nuit.

C'est surtout en hiver que le rouge-gorge vient dans les jardins des villes et des villages. À la belle saison, il habite les bois et les forêts ou le bocage dans les haies, les boqueteaux et sous-bois denses. Dans certaines régions, les rouges-gorges restent toute l'année près de l'homme. Ce petit oiseau passe la nuit sur un buisson touffu, un lierre, parfois dans un nichoir.

Le rouge-gorge chante toute l'année sauf en été. En hiver, les deux sexes défendent chacun un territoire en chantant. Son chant mélodieux et allongé lui sert à défendre ses territoires de printemps et d'hiver.

 

Reproduction

  • Période de nidification : avril à août.
  • Nombre de couvaisons : 1-3.
  • Nombre d'œufs : 4 à 7 œufs blancs, mouchetés de brun-roux.
  • Incubation : 13 à 14 jours (femelle).
  • Nidification : Les rouges-gorges s'apparient dès décembre. En général, la femelle rejoint le mâle sur son territoire mais il arrive parfois qu'elle fusionne son territoire avec celui d'un mâle voisin ou, encore moins fréquemment, qu'elle soit rejointe par un mâle sur son territoire. L'accouplement et la nidification sont plus précoces si l'oiseau est bien nourri. Lorsque la femelle pond une nouvelle couvée, le mâle se charge de nourrir la précédente. Les jeunes sont nidicoles et quittent le nid vers le 15ème jour.
  • Nid : Le rouge-gorge fait son nid dans les trous d'arbre et de mur, également dans les jardins et dans les haies, parmi les plantes grimpantes, sur les étagères des dépendances, souvent à proximité d'une touffe herbeuse ou d'un arbuste. Il utilise parfois des boîtes à lettres ou des boites de conserve usagées. Il construit un nid hémisphérique bâti à base de mousse, d'herbe et de feuilles sèches, garni de duvet, de plume et de crins. Le nid du rouge-gorge est souvent parasité par le coucou gris.
  • Type de nichoir : Nichoir à grande ouverture.
  • Envol : 2-3 semaines

 

Le Rouge-gorge familier est présent sur une grande partie du continent eurasien ainsi qu'en Afrique du Nord et Amérique du nord. Il est totalement absent de l'Océanie.

En France il est principalement sédentaire, mais sa population augmente durant l'hiver par afflux d'individus venant du Nord de l'Europe.

 

Le rouge-gorge familier bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981(modifié en 2009) relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire.

 

Photographié à Cordes sur Ciel le 28 octobre 2024.

dimanche 10 novembre 2024

Nid de frelon asiatique

 



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Autres noms : Frelon à pattes jaunes

Famille : Hyménoptères - Nom scientifique : Vespa velutina

L'espèce est originaire d'Asie. Elle a été introduite en France vers 2004 et s'est ensuite diffusée dans le reste de l'Europe où elle est désormais considérée comme espèce envahissante. En avril 2020, ce frelon aurait colonisé presque toute la France, et a atteint le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

La Reine ou fondatrice mesure jusqu'à 3,2 cm de long. Son espérance de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août. Elle se compose alors de larves qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de « première caste ». 

Les fondatrices ne pondent qu'un œuf par jour en début de saison et le développement des larves nécessite 45 jours. Ce n'est donc que vers le 15 juin que la fondatrice a assez d'ouvrières pour la nourrir et à partir de là, elle ne fera plus que pondre (jusqu'à 100 œufs par jour). 

Mi-juin, la colonie ne compte que des ouvrières puis vers la fin de l'été, également des mâles et des femelles sexuées8. Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.

Une ouvrière mesure environ 1,5 à 3 cm. Les insectes qui émergent/naissent d'une jeune colonie ont été moins nourris à l'état larvaire et sont en moyenne de petite taille (moins de 2 cm). La taille moyenne des insectes augmente avec celle de sa colonie7. La sous-espèce Vespa velutina nigrithorax est reconnaissable à ses pattes jaunes, ses ailes sombres, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir.

Le nid, ou « guêpier », est fait de fibres de cellulose mâchée, comme chez la majorité des guêpes (certaines, non Vespidae, construisent avec de la boue). Il peut atteindre jusqu'à un mètre de haut et 80 cm de diamètre. Construit au printemps9, il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.

Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral. Chaque nid abrite quelque 2 000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées. Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.

Il est abandonné pendant l'hiver. Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid. Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.

Le rayon d'action moyen d'une jeune ouvrière est estimé à 350 m. En vieillissant et si nécessaire, ce rayon moyen est estimé à 700 m avec un maximum estimé à 2 000 m de son nid.

Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar. Pour nourrir ses larves, il capture différents insectes (mouches, guêpes, abeilles, papillons, etc... 

Pour capturer les abeilles domestiques, il se place en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche ou patrouille au-dessus des fleurs fréquentées par les abeilles. Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui. Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie. C'est un nouveau facteur d'affaiblissement des ruches.


Photographié le 19 avril 2024 et le 03 novembre 2024, rue du Barri et chemin des Capucins à Cordes sur Ciel.