Fiche synthétique
Ordre : Passeriforme – Famille Fringillidés
Nom scientifique : Carduelis carduelis
L’espèce est classée VU (vulnérable) sur la liste rouge des espèces menacées en France.
Il vit une douzaine d'années, au maximum 15 ans.
Le chardonneret adulte et son juvénile ont le bec rose pâle, pointu et effilé, la queue fourchue, les yeux marron foncé et les pattes grises, la tête est rouge, blanche et noire. Son ventre est beige avec un motif de beige foncé.
L'adulte a la face rouge écarlate, entouré de blanc et de noir (ou de gris chez trois sous-espèces), le dos et les flancs bruns, la queue noire avec des taches blanches et le croupion blanc. Le plumage de ses ailes est noir rayé d'une large bande d'un jaune vif. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette espèce : la femelle est un petit peu moins bariolée que le mâle, et le plumage rouge de sa face ne passe pas derrière les yeux contrairement au mâle. L'adulte mesure environ 20 à 25 cm d'envergure,12,5 cm de longueur et pèse de 14 à 18 g.
Le jeune est d'une couleur fauve-grisâtre un peu terne et ne possède pas le rouge-blanc-noir de l'adulte sur la tête. Il est rayé sur le ventre et sur le dos avec une large bande alaire jaune et une queue noire. La distinction entre mâle et femelle à ce stade est difficile.
Son chant est un gazouillis fluide et répété dont les « sticlitt » et les « didelitt » s'entremêlent. Lorsqu'il est anxieux il lance un doux « èh-i » et des rafalements. Son agressivité se traduit par un « crrrr » guttural. Le chardonneret possède un répertoire riche et mélodieux qu'on peut apprécier notamment en période d'accouplement avec son « chant nuptial. » Nous pouvons distinguer clairement les chants d'autres oiseaux dans ce répertoire (alouette lulu, mésange charbonnière, ...). Ces cris sont repris par le chardonneret et correspondent souvent à ceux d'oiseaux de son entourage qu'il a entendus étant jeune.
C'est en grande partie pour l'aspect mélodieux de son chant que le chardonneret élégant subit de la capture illégale et du braconnage afin d'être revendu en captivité.
Il est assez gracieux, très sociable et son vol est onduleux et dansant, mais très erratique.
Assez farouche surtout à la saison de la nidification, il se perche principalement à la cime des arbres.
Lors de la parade nuptiale, le chardonneret élégant étant très agressif, les disputes entre mâles ou entre un mâle et une femelle ne sont pas rares, et l'on entend leurs cris gutturaux très typiques.
En mars, le mâle, déjà en couple, s'approche du perchoir de la femelle en prenant une posture assez curieuse : il bombe le dos et se tourne de gauche à droite, en étirant soit une aile, soit la queue. Les scientifiques pensent que ce comportement permet d'exhiber la couleur jaune des plumes et les taches que le chardonneret possède sur les rectrices. Pendant ce temps, la femelle tourne le corps d'un côté et de l'autre. Cette parade se termine par un apport de nourriture du mâle à la femelle qui pendant ce temps ouvre ses ailes en tremblotant tel un juvénile se faisant nourrir.
Le chardonneret est exclusivement granivore.
· Il recherche avant tout les graines de chardons (ce qui lui vaut son nom) et de bardanes car grâce à son bec effilé, il peut très bien les enlever sans se piquer et parvient à les décortiquer très habilement.
· Il se nourrit aussi de graines de bouleaux et d’aulnes.
· La fleur de cosmos en train de faner ou de sécher lui fournit une nourriture appréciée
Au printemps, la saison des nids commence et le chardonneret se fait très discret. Rares sont les prédateurs qui remarquent le nid construit par la femelle car elle le camoufle habilement. Elle recouvre les parois extérieures du nid avec des brindilles, des fines herbes et de la soie d'araignée. L'intérieur est garni de duvets végétaux : plumes, lichens...
Le chardonneret niche dans les arbres, souvent en bout de branche et parfois dans les haies, dans les pruniers, pommiers, les cyprès ou les cerisiers. Si elle se trouve dans un jardin ou dans un parc, la femelle choisira plutôt les érables ou les peupliers. Une fois le nid fini, la femelle pond de quatre à six œufs blanchâtres tirant vers le bleu avec des taches brunes, d'une longueur de 15-20 × 12-14 mm, qu'elle couve seule pendant 12 à 14 jours, tandis que le mâle la ravitaille au nid pendant ce temps.
À l'éclosion des œufs, les oisillons sont — comme la plupart des autres oisillons — recouverts d'un léger duvet très long et très épais donc très chaud. Les parents nourrissent leurs petits avec des pucerons et ensuite avec des graines prédigérées. Au bout de deux semaines, lorsque les petits peuvent voler, ils quittent le nid, mais les parents les nourrissent encore pendant quelque temps. Ensuite les jeunes forment de petites bandes nombreuses qui vagabondent l'hiver.
Le chardonneret élégant produit deux à trois couvées par année.
Le chardonneret vit dans les vergers, parcs, jardins et autres lieux cultivés, mais en automne et en hiver, il recherche les graines de chardons, d'aulnes, donc il préfère les bords des routes et les terrains en friche. Dès le mois d'août, il se regroupe en bandes de congénères de la même espèce, dans les espaces à découvert et les cultures, recherchant la proximité des mares et des ruisseaux ; il fréquente aussi des individus d'autres espèces telles que des tarins des aulnes, dont l'alimentation très semblable les fait souvent se côtoyer.
Photographié à Cordes sur Ciel le 1er janvier 2025.
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