jeudi 31 octobre 2024

Trèfle des prés

 


Fiche synthétique

 

Synonyme : Trèfle commun, trèfle rouge

Famille Fabacées / Nom scientifique : Trifolium pratense

 

Floraison : Avril à septembre – Fleurs : Rose

Plante herbacée vivace – Hauteur : 5 à 50 cm

 

Les feuilles sont formées de trois folioles elliptiques à ovales, à marge entière, vertes avec en général un croissant blanchâtre caractéristique. Les feuilles supérieures sont opposées et subsessiles. Les stipules sont largement triangulaires, terminées en pointe.

Les fleurs, rosées au sommet, blanchâtres à la base, sont disposées en grosses têtes globuleuses. Le calice est formé d'un tube velu à 10 nervures prolongé par 5 dents ciliées, dont une est plus longue que les autres. La floraison s'étend de mai à septembre et sur une période encore plus longue dans le sud de la France.

Le fruit est une petite gousse de 3 à 10 mm.

 

Connu et apprécié depuis l'antiquité, le trèfle violet cultivé est probablement originaire d'Espagne. Il est commun dans différents pays d'Europe et dans toute la France métropolitaine en particulier. C'est une des principales espèces fourragères en Scandinavie, au Canada, mais il est également présent sur le pourtour du Bassin méditerranéen. Il a été développé plus récemment de manière importante en Amérique et en Australie dans les zones tempérées humides. L'espèce se rencontre dans les bois clairs, les lisières, les cultures, les prés et les forêts. Elle résiste bien au froid et peut être cultivée en altitude.

 

Comme la plupart des légumineuses prairiales, il est très mellifère et sa floraison dure.

 

Le trèfle est une plante comestible. Les feuilles, sans le pétiole un peu coriace, sont bonnes crues en salades ou cuites comme légume. Leur saveur est douce et agréable. Les inflorescences s'ajoutent aux salades ou aux desserts. Les enfants jouent parfois à sucer les fleurs afin de profiter du nectar que les fleurs libèrent au soleil. Séchées et pulvérisées, on mélangeait parfois ces fleurs à la farine pour faire du pain.

 

Le trèfle des près est la fleur officielle de l'État du Vermont, aux Etats-Unis.

 

Photographié à Cordes sur Ciel en avril 2017.

mercredi 30 octobre 2024

Pie bavarde


Fiche synthétique

 

Passereau de la famille des corvidés.

Nom scientifique : Pica pica.

 

L’une des espèces de corvidés parmi les plus répandues en Europe et dans une grande partie de l'Asie. Les pies peuvent aisément être identifiées grâce à leur morphologie et à leur plumage noir et blanc caractéristique.

La pie bavarde arbore un plumage noir sur le dessus du corps, au niveau de la tête, de la poitrine et de la partie sous-caudale, et blanc au niveau du ventre, des flancs, des rémiges primaires et à la base des ailes. Le plumage noir montre des reflets métalliques, bleuâtres sur les ailes, violacés sur le corps et la tête, et verdâtres sur la queue, dus à une iridescence des plumes. Le bec est noir, de même que les pattes et l'iris des yeux.

Cet oiseau d'assez grande taille (de 44 à 56 cm de longueur1) est doté d'une longue queue (de 20 à 30 cm). L'envergure varie de 52 à 60 cm et la masse de 190 à 250 g. Le mâle est légèrement plus grand que la femelle, mais il n'existe pas de réel dimorphisme sexuel chez cette espèce. La coloration des ailes peut donner une indication de l'âge de l'individu.

Son vol semble parfois incertain mais en ligne droite ; sa marche est un peu saccadée, avec souvent la queue levée et par succession de petits bonds.

 

La pie bavarde est omnivore : son régime alimentaire peut varier, mais est essentiellement constitué :

  • D’invertébrés (limaces, insectes...) qui constituent plus de 80 % de l'alimentation des jeunes et des adultes, et près de 100 % de celle des poussins ;
  • De fruits et graines diverses ;
  • D'œufs (pris dans les nids de passereaux) ;
  • De poussins d'autres oiseaux (2 % du régime alimentaire au printemps/été) ;
  • Détritus d'origine humaine (surtout en ville, où elle a parfois appris à percer les sacs poubelles) ;
  • Charognes (ex : animaux écrasés sur les routes) ;
  • Petits vertébrés, occasionnellement petits rongeurs (dont des campagnols), lézards : moins de 1 % des proies.

La pie pratique, comme d’autres corvidés, le cleptoparasitisme, en dérobant des proies à d’autres oiseaux et mammifères.

 

Comme d'autres corvidés, la pie bavarde, de nature grégaire (en particulier l'hiver), est une espèce bruyante et peu farouche qui aime à vivre dans le voisinage de l'homme et semble apprécier, et de plus en plus, nicher près des habitations et dans les espaces verts où elle atteint ses plus fortes densités. Elle semble y trouver des habitats ouverts et faciles à prospecter (pour la nourriture) et peut-être une protection contre les rapaces et autres prédateurs.

Si elle sait être méfiante et discrète en cas de danger, c'est également un oiseau extrêmement curieux.

La pie bavarde n'est pas spécialement attirée par les objets brillants, et elle ne les vole pas. Une étude scientifique parue en 2014 a contredit la réputation de voleuse attachée de longue date à l'oiseau.

La pie est un oiseau très sédentaire, plutôt fidèle à son nid (occupé toute l'année ou à chaque printemps) et très territorial en période nuptiale, mais plus social en période inter-nuptiale, où il est capable de se rassembler en petits groupes et de former la nuit des dortoirs de quelques dizaines à une centaine d'individus. Ces dortoirs, parfois bruyants en début de soirée, contribuent à l'impression d'abondance que donnent les pies. D'une année à l'autre, si des adultes reproducteurs se dispersent, c'est à faible distance (dans le même territoire, ou dans un territoire jouxtant le précédent pour 95 % des pies se déplaçant).

 

La pie jacasse. Ses vocalisations sont variées, mais toujours un peu nasales et rauques, et parfois un peu gémissantes. Le cri d'alarme est un « tché-tché-tché-tché... » en séries rapides et prolongées ; le cri de conversation est un « tcha-ka ! » ou « tchia-tcha » claquants.

 

La pie bavarde est dotée d'un cerveau proportionnellement plus important que celui de beaucoup d'autres oiseaux. C'est un oiseau qui mémorise bien son environnement et les endroits où il peut trouver à manger, y compris dans des cachettes où il a pu accumuler de la nourriture. C'est l'un des oiseaux les plus intelligents : l'individu de l'espèce, à l'instar du corbeau, possède une capacité d'apprentissage qui en fait un oiseau capable de s'adapter à de nombreux changements de l'environnement. Il est ainsi capable de stratégie de groupe (face à un prédateur tel que le chat) et est le premier des oiseaux à avoir été (pour certains spécimens) capable d'avoir conscience de se voir dans un miroir.

 

Dès février, chaque couple défend un territoire et construit un ou plusieurs nids, le plus souvent en hauteur et près du tronc dans des arbres, occasionnellement plus bas (buissons). D'autres supports peuvent être adoptés (pylônes en particulier). Un seul nid recevra la ponte. Le nid, qui comporte en son centre une coupe de terre gâchée, est constitué de branchettes et renforcé de crins et de brindilles ; dans la plupart des cas, il est surmonté par une sorte de dôme. Sa forme, ronde ou ovoïde, peut être confondue de loin avec une boule de gui.

La femelle pond de trois à dix œufs qu'elle couve seule durant un peu moins de trois semaines. Après l'éclosion, les petits restent au nid durant quatre semaines environ. Ils sont nourris par les deux parents.

La pie bavarde ne se reproduit qu'une fois par an - sauf pontes dites de remplacement, à la suite d'échec de la nidification.

 

Photographiée dans un parc à Villeneuve Loubet, dans les Alpes Maritimes, en octobre 2022.

mardi 29 octobre 2024

Nephrotoma quadrifaria

 

Fiche synthétique


Diptère nématocère

Famille : Tipulidés

Moustiques et apparentés : Tipules

 

Cycle de vie du nephroptoma :

Œuf Petits et généralement ovoïdes, les œufs de nephrotoma quadrifaria sont souvent pondus dans un sol humide ou des plans d'eau. À ce stade, ils sont stationnaires et leur développement dépend des niveaux de température et d'humidité.

Larve En tant que larves, nephrotoma quadrifaria passent par plusieurs stades, grandissant à chaque mue. Elles n'ont pas d'ailes et ont une apparence vermiforme, axées principalement sur l'alimentation pour accumuler de l'énergie.

Chrysalide Au stade nymphal, nephrotoma quadrifaria sont enfermées dans un cocon protecteur où elles subissent une transformation significative, restructurant leur corps en forme adulte, bien qu'elles restent immobiles.

Adulte Émergeant de la nymphe, le développement de l'adulte nephrotoma quadrifaria est marqué par la présence d'ailes et d'organes reproducteurs fonctionnels. Le corps est complètement formé et durci, et l'adulte est mobile, se concentrant sur la reproduction.

 

Prédateurs des larves : Oiseaux, grenouilles, crapauds, coléoptères, araignées, larves de fourmilions, mille-pattes.

Prédateurs des adultes : Oiseaux, araignées, libellules, mouches voleuses, grenouilles, lézards.

 

Contrairement à leurs apparences notoires, les larves de nephrotoma quadrifaria améliorent la santé du sol en décomposant la matière végétale en décomposition, jouant un rôle crucial dans le recyclage des nutriments de l'écosystème.

 

Les œufs de nephrotoma quadrifaria sont pondus dans un sol humide, souvent dans des zones herbeuses ou près des plans d'eau. Les larves, connues sous le nom de vers de cuir, vivent sous terre, se nourrissant de racines de plantes et de matière organique en décomposition. Une fois complètement matures, ces larves se nymphosent dans le sol. Les adultes se trouvent généralement dans les prairies, champs et autres zones à végétation abondante, où ils sont vus volant ou se reposant sur les feuilles. Pour rechercher chaque stade, il faut inspecter le sol et la végétation dans de tels habitats, en prenant soin de creuser doucement pour les larves et d'observer les plantes pour les adultes nephrotoma quadrifaria.

Habitat des jeunes tipules : Forêts et bois, prairies et prairies, habitats d'eau douce.

Habitat des adultes : Forêts et bois, prairies et prairies, habitats d'eau douce, zones agricoles et cultivées, zones urbaines et suburbaines.

 

Photographié en juin 2019 à Cordes sur Ciel.

lundi 28 octobre 2024

Lierre grimpant


Fiche synthétique

Autres noms : Lierre, lierret, rondelette, herbe de Bacchus, herbe de saint Jean

Famille : Araliacées – Nom scientifique : Hedera helix

Liane arbustive à feuilles persistantes – Fleurs jaunes verdâtres

Floraison : Septembre / octobre

 

L'espèce est spontanée en zone tempérée eurasiatique de l'hémisphère nord. Il est également cultivé comme plante ornementale.

C'est une liane arborescente, dont l'ancêtre est probablement d'origine tropicale, ce qui explique en partie que sa croissance est stimulée par des étés chauds et humides. C'est une des rares lianes que l'on trouve en Europe et en Asie Mineure (avec la clématite, le houblon, la vigne, la salsepareille ou le chèvrefeuille) qui forme des tiges ligneuses rampantes ou grimpantes de taille indéfinie (il atteint facilement 100 mètres de long et 30 m en hauteur, avec une croissance annuelle de 0,5 à un mètre). Ce lierre vit habituellement une centaine d'années, pouvant atteindre 1 000 ans si le support s’y prête.

Il faut savoir que le lierre est une plante toxique pour les humains et la plupart des mammifères (via les feuilles fraîches et les baies)

 

Les feuilles du Lierre sont alternes, à limbe assez coriace, vert foncé ou légèrement blanchi sur les contours du limbe. Les feuilles juvéniles sont en forme d'étoile, les feuilles adultes présentent deux formes différentes selon leur fonction (phénomène de dimorphisme foliaire ou hétérophyllie.

-              Les feuilles caulinaires sont palmatinervées à 5 lobes plus ou moins profonds

-              Celles des tiges florifères (ayant accès à la lumière) sont ovales, à sommets aigus.

Ces feuilles sont persistantes et tombent au cours de leur sixième année.

Cuticule : Elle est cireuse et contient des acides gras libres, des alcools primaires, des aldéhydes et des alcanes en quantité variable selon la quantité et la composition de la cire

 

Rameaux : ceux qui sont grimpants sont partiellement ornés de poils étoilés grisâtres à 5-6 rayons. Ils portent au milieu des entrenœuds des crampons parfois difficiles à enlever à mains nues, qui sont des racines adventives transformées en crampons émettant de nombreux poils ventouses qui s'accrochent à un support (mur, arbre, arbuste, etc.). Ces racines modifiées n'ont aucune fonction absorbante : le lierre n'est pas une plante parasite (à la différence du gui par exemple), et il se nourrit uniquement avec son système racinaire souterrain.

 

Les fleurs, jaune verdâtre, portent cinq pétales. Elles sont regroupées en ombelles elles-mêmes disposées en grappes terminales. La floraison s'étale en septembre-octobre, et la fructification s'effectue vers la fin de l'hiver, début du printemps. Le lierre présente donc un cycle phénologique inversé par rapport aux plantes dont il se sert comme support. Ce sont parmi les dernières fleurs en saison à offrir du pollen aux abeilles.

 

Les fruits du lierre grimpant sont des baies (8 à 10 mm de diamètre) noir bleuté groupées en ombelles. Ils renfermant de 3 à 5 graines.

Plus encore que les autres parties de la plante, les fruits sont toxiques pour les mammifères et en particulier pour l'homme car contenant des saponosides partiellement hydrolysés en un composé hédérine (très toxique) si ingérés. Deux à trois baies ingérées donne déjà des signes d'empoisonnement : brûlures dans la gorge, maux de tête, tachycardie, crampes, vomissements / diarrhées.

Les fruits du Lierre sont riches en lipides (30 % dans la pulpe située entre les graines) et jouent ainsi un rôle important pour la survie de nombreux oiseaux à la fin de l'hiver, en particulier les passereaux (mésanges, pinsons, rouges-gorges, geais, merles, grives). Les passereaux sont alors de bons disperseurs des graines qu'ils ne digèrent pas, recrachées par le bec ou éjectées dans les fientes.

 

Le Lierre ne mérite donc pas son surnom de « bourreau des arbres ». On voit parfois des arbres morts recouverts de lierre mais cela ne signifie pas qu'il est responsable de la mort de l'arbre, qui ne lui sert que de support. Lors de promenades durant l'hiver, on pourrait croire que les arbres à feuilles caduques sont étouffés par le lierre, qui reste bien vert durant l'hiver, ce qui n'est qu'une fausse impression, donnée par la complémentarité des cycles de développement entre le lierre et son support. Le lierre est aussi un des principaux dépolluants de l'atmosphère (principalement les particules de poussières). De concert avec l'arbre, il participe à assainir l'air environnant, et par là même l'air que nous respirons.

 

Les tiges rampant sur le sol émettent au niveau des nœuds des racines adventives qui permettent à la plante de se multiplier.

Les tiges enserrant un arbre peuvent également le protéger d'un feu courant, de la fracture par le gel, des animaux pouvant endommager l'écorce.

Le lierre absorbe l'excès d'humidité, et a une action chimique inhibitrice sur les champignons, bactéries ou parasites pouvant s'attaquer à un arbre.

Acteur essentiel de la biodiversité, le lierre associé à un Chêne abrite « plus de 700 organismes vivants différents (tous les règnes et espèces confondus) ».

 

Plante courante à Cordes sur Ciel, sur les murs de la cité et les arbres.

 

Photographié le 25 septembre 2024.

dimanche 27 octobre 2024

Noctuelle à museau


Fiche synthétique

Autre nom : Hypèbe proboscidale

Ordre : Lépidoptères

Famille : Erébidés - Nom scientifique : Hypena proboscidalis

 

La Noctuelle à museau ou Hypèbe proboscidale a les ailes antérieures de couleur brun plus ou moins clair à grisâtre, avec une épaisse bande médiane relativement droite et une bande basale plus fine et plus sinueuse. Elle possède une rangée postmédiane de minuscules points blancs, ainsi qu’une aire plus sombre sur la marge juste après l’apex. L’aile postérieure est brun pâle uni. Ses palpes sont très allongés. La costa de ses ailes antérieures est légèrement concave et le bout bien pointu.

Taille : 25 à 38mm d’envergure.

Habitat : Elle est inféodée aux végétaux nitrophiles et se rencontre fréquemment en zones urbanisées. Elle est à tendance hygrophile et fréquente divers milieux tels que les bords de ruisseaux, les clairières et les jardins frais.

Répartition géographique : Elle est présente à travers toute l’Europe et largement répandue en France.

Période de vol : Il y a 2 à 3 générations entre avril et octobre.

Hibernation : Chenille.

Plantes hôtes : Surtout Orties (Urtica) mais aussi Lamiers (Lamium), Plantains (Plantago), Houblon (Humulus lupulus)…

Chenille : Elle peut atteindre 25mm de long. Le 3ème segment abdominal ne possède pas de fausses pattes, de sorte qu’il n’y a que 4 paires de fausses pattes (assez grêles). Le corps est vert jaunâtre à  vert foncé, avec des bandes transversales, intersegmentaires, de couleur jaunâtre. la région dorsale est habituellement pourvue de 2 lignes longitudinales d’un blanc verdâtre. Les flancs sont longitudinalement rayés d’une bande blanche, située au niveau des stigmates. Elle possède des points vert clair, légèrement en relief. La tête est verte, mouchetée de noir.

Cycle : La ponte a lieu en juillet-août. La plupart des chenilles hibernent et achèvent leur développement au printemps. Elles se nymphosent en avril-mai dans un cocon construit parmi les feuilles de la plante hôte, ce qui permet l’apparition d’imagos dès le mois de mai. Les papillons de la seconde génération s’observent en automne.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel, égarée dans ma cuisine, le 26 octobre 2024.

samedi 26 octobre 2024

Fruits de la passiflore bleue

 


Autre nom : Grenadille

Famille : Passifloracées / Nom scientifique : Passiflora caerulea

 

Floraison : de mai / septembre – Fleurs : bleuâtre

Plante grimpante à feuillage persistant - Jusqu'à 5 à 6 m de longueur.


Le fruit est une baie jaune orangé, ovoïde ou subglobuleuse, d'environ 6 cm de long, contenant de nombreuses graines. Bien mûr, et bien que peu charnu et peu savoureux, il semble comestible en petites doses. Cru et encore vert, il contient de l'acide cyanhydrique.


Plus d'information, autre article :

"Passiflore bleue"  (Clic)


Photographiés le 24 octobre 2024.

vendredi 25 octobre 2024

Pollénie du lombric


Fiche synthétique

Autre nom : Mouche des greniers

Ordre : Diptère

Famille : Calliphoridés – Nom scientifique : Pollenia rudis

 

La pollénie du lombric est une mouche dont la taille excède celle de la mouche domestique ; elle mesure de 6 à 10 mm. Elle est gris foncé, sans reflets métalliques. Son thorax est parsemé de petits poils dorés comme le pollen, d'où son nom. L'abdomen porte des tâches pâles irrégulières et ses ailes transparentes sont repliées sur le dos au repos. Lorsqu'on écrase ces mouches, il s'en dégage une odeur de miel de sarrasin.

 

Les mouches pollénie sont des parasites fréquents dans les résidences, les écoles et les bâtiments commerciaux où elles hivernent durant les mois froids. Au printemps, lorsque le sol dégèle et que la pelouse reverdit, elles quittent leur refuge hivernal pour s'accoupler et pondre leurs œufs dans le sol.

Trois jours après la ponte, de minuscules asticots éclosent. Ils pénètrent alors plus profondément dans le sol et parasitent un ver de terre dont ils se nourrissent jusqu'à la fin de leur développement, soit durant 12 à 24 jours. Ils ressortent du ver de terre pour se transformer en pupes. Ce stade immobile dure de 10 à 15 jours.

Le cycle complet dure environ 35 jours ; il peut y avoir 3 ou 4 générations par été, selon l'humidité du sol, la température et d'autres facteurs. Vers la fin de l'été, les mouches pollénie recommencent à s'introduire dans les bâtisses où leur présence peut devenir gênante.

 

Les mouches pollénie vivent généralement à l'extérieur où elles se nourrissent de nectar de fleurs, de jus de fruits et parfois de sève. Au moment de chercher un abri pour l'hiver, elles peuvent voler à plus de 2 km. C'est alors qu'elles se réunissent en grand nombre sur les murs exposés au soleil des constructions cibles.

Elles s'introduisent à l'intérieur par les défauts de structure et les ouvertures disponibles. Une fois à l'intérieur, elles se réfugient en grappes dans les greniers, les entretoits, les murs et tous les vides de structures. Elles sont très attirées par les rayons ultraviolets du soleil et bourdonnent souvent dans les fenêtres.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel en extérieur le 25 octobre 2024.

jeudi 24 octobre 2024

Calépine irrégulière

 


Fiche synthétique

Autres noms : Calépine, calépine de Corvin

Famille : Brassicacées – Nom scientifique : Calepina irregularis

Plante herbacée annuelle – Fleurs blanches

 

La calépine est une plante annuelle, glabre, légèrement glauque. Ses tiges de 30-60 cm de long, sont étalées à ascendantes.

Les feuilles basales sont disposées en rosette, lyrées ou sinuées. Les feuilles caulinaires (le long de la tige) sont oblongues, entières ou dentées, embrassantes-auriculées.

Les fleurs blanches sont petites de 2-4 mm. Elles comportent 4 sépales dressées, égaux à la base, et 4 pétales blancs, les 2 extérieurs un peu plus grands. Le style est court, épais et conique. La floraison se déroule d'avril à juin.

La grappe fructifère est allongée et étroite. Le fruit est une petite silicule, ovoïde-globuleuse, ridée en réseau, indéhiscente, entièrement remplie par 1 graine.

La calépine croît dans une grande partie de la France : Ouest, Sud-Ouest, et Midi au sens large. Elle s'est naturalisée dans le Bassin parisien, l'Est et le Nord-Est.

Elle pousse dans les lieux incultes ou cultivés, dans les friches eutrophiles.

 

Photographiée à Cordes sur Ciel le 15 avril 2021.

mercredi 23 octobre 2024

Petit gris



Fiche synthétique

 

Autres noms : Cagouilles, Luma, escargot du jardin

Classe : Gastéropodes / Ordre : Stylommatophora

Famille : Hélicidés - Nom scientifique : Helix aspersa aspersa


Le petit-gris est un gastéropode mesurant entre 28 et 35 mm pour un poids adulte de 7 à 15 grammes.

Il porte une coquille calcaire à motifs variables mais le plus souvent brune rayée de noir. Sa spirale (helix en latin scientifique, du grec heliks-ikos) tourne généralement dans le sens des aiguilles d'une montre (on rencontre un sénestre sur environ vingt mille escargots).

Helix aspersa est sourd et quasiment aveugle mais ses tentacules sont équipés de deux « nez » (épithéliums olfactifs) très puissants. Simplement en balançant ses tentacules pour détecter les odeurs qui l’entourent, l’escargot peut repérer une cible à plus d’une centaine de mètres.

Près de 99 % de l'activité de l'escargot (y compris ses « repas ») a lieu de nuit avec un pic deux à trois heures après la tombée de la nuit. La fraîcheur nocturne et la rosée facilitent les déplacements.

Dans la nature, le petit-gris se nourrit tout particulièrement de feuilles d'ortie.

Les petit-gris adultes ont un péristome (blanc, gris ou noir) réfléchi composant la partie inférieure de la coquille, on dit alors qu'ils sont « bordés ».

L'escargot petit-gris vit dans les plaines, les forêts ou dans les jardins. Il préfère les endroits humides et sombres comme sous les feuilles des plantes ou sur un mur ombragé. Bien qu'on le rencontre aussi bien dans les régions tempérées que chaudes, il n'aime pas être exposé au soleil et aux fortes chaleurs.

Le petit-gris pond une moyenne de 85 œufs dans un petit trou creusé 4 à 8 cm sous terre.

En climat chaud et humide, idéalement 20 °C et 90 % d'humidité, Le petit-gris peut pondre jusqu'à trois fois entre les mois de mars et octobre.

L'accouplement et la ponte sont très dépendants de la photopériode. L'accouplement débute lorsqu'il y a au moins dix heures de lumière par jour (soit vers la mi-février dans l'hémisphère nord) et s'arrête dès que la durée du jour repasse sous dix heures (soit vers la mi-novembre). Les zones où les journées dépassent dix heures mais avec des températures froides peuvent perturber la reproduction.

Lors de l'accouplement, chaque escargot connecte son organe reproducteur situé à droite de sa tête à l'organe de son « conjoint » (voir photo). C'est par là que vont s'échanger les spermatophore. Les spermatozoïdes ainsi collectés peuvent être conservés plusieurs mois ou années avant d'être utilisés pour fertiliser des ovaires. Pendant la copulation, l'escargot plante un dard calcaire dans son conjoint afin de favoriser la survie des millions de spermatozoïdes transmis. En effet, seuls 0,025 % de ceux-ci survivent. Le dard calcaire contient un mucus contractant temporairement le système reproductif femelle de l'escargot récepteur qui peut ainsi stocker un plus grand nombre de spermatozoïdes dans sa zone de stockage.

La gestation dure une vingtaine de jours. Après la ponte, l'incubation dure douze à vingt-cinq jours en moyenne en fonction du climat et de l'humidité là où les escargots évoluent. Les œufs du petit-gris sont blancs, sphériques et mesurent trois millimètres de diamètre. Le bébé escargot a besoin de plusieurs jours pour percer la protection du nid et remonter à la surface.

Le petit-gris éclot en automne et s'il est bien nourri et pas en situation de surpeuplement, il arrive à maturité dès le mois de juin suivant.

Le petit-gris atteint la maturité sexuelle entre 8 et 20 semaines de vie et peut vivre plus de cinq ans s'il n'est pas dévoré par un prédateur.

Le petit-gris est une des espèces les plus faciles à élever en héliciculture. Elle s'adapte facilement à différents types de climat et d'environnement.

Il est très peu sensible à la pollution. Cette résistance en fait un très mauvais indicateur de pollution mais la législation des pays producteurs ne tient pas toujours compte de cette propriété et le consommateur peut s'exposer à des contaminations. En France, pour éviter tout risque, beaucoup d'éleveurs ont recours à des aliments spécifiques originaires de l'agriculture biologique. En élevage, l'alimentation du petit-gris est essentiellement composée de coquilles d'œufs, de salades, de laitue et surtout d'ortie (nourriture préférée dans la nature).

Gastronomie : Les petit-gris sont utilisés dans différentes recettes des pays méditerranéens (Europe et Afrique du Nord) et la façade atlantique française. Ils sont appréciés grillés à l'occasion de la cargolade, plat typique de la cuisine en Catalogne. Ils sont également consommés grillés avec de l'aïoli ou de la sauce tomate sous forme d'escargot à la provençale.

 

Photographié à Cordes sur Ciel le 14 octobre 2024.