lundi 9 septembre 2024

Passiflore bleue


Fiche synthétique


Autre nom : Grenadille

Famille : Passifloracées / Nom scientifique : Passiflora caerulea

 

Floraison : de mai / septembre – Fleurs : bleuâtre

Plante grimpante à feuillage persistant - Jusqu'à 5 à 6 m de longueur.

 

La passiflore bleuâtre est une plante grimpante, très vigoureuse, à souche ligneuse, développant de longues tiges pouvant atteindre de 5 à 6 m, souples et anguleuses, s'accrochant à l'aide de vrilles.


 Deux grosses stipules réniformes d'environ 2 cm de long sont à la base du pétiole portant la feuille ainsi qu’une vrille. Le limbe de 5-8 × 6-9 cm comporte généralement 5 lobes palmés, à marge entière. Les lobes sont ovales-oblongs, le lobe médian est légèrement plus gros que les lobes latéraux, glabre.


Le feuillage est persistant à semi-persistant ou caduc selon le climat. La plante peut atteindre 8 à 12 m de haut pour un étalement de 3 à 4 m.

 

L'inflorescence est une cyme dont la fleur centrale avorte, une fleur latérale se développe en vrille et l'autre donne une véritable fleur. Cette fleur, d'environ 8 cm de diamètre, porte :


  • 3 grosses bractées ovales, vert pâle
  • 5 sépales pétaloïdes blancs à l’intérieur, vert clair à l’extérieur
  • 5 pétales blanchâtres, de 2,5 à 4 cm
  • une couronne de filaments tricolores disposés sur 2 niveaux. Les filaments sont colorés de bleu clair, blanc et pourpre foncé au centre. Suivent 1 ou 2 cycles de filaments courts avec nectaires à la base.
  • au centre, une colonne, l'androgynophore, de 8-10 mm hauteur, portant l'androcée et le gynécée :
    • 5 étamines vert clair à anthères jaunes tournées vers le bas
    • au-dessus de l'ovaire verdâtre se dressent 3 styles pourpres, unis à leur base et terminés par des stigmates réniformes

La floraison a lieu de mai-juin à septembre. Elle s'accompagne du dégagement d'un doux parfum rappelant le monoï.


Le fruit est une baie jaune orangé, ovoïde ou subglobuleuse, d'environ 6 cm de long, contenant de nombreuses graines. Bien mûr, et bien que peu charnu et peu savoureux, il semble comestible en petites doses. Cru et encore vert, il contient de l'acide cyanhydrique.


À l'anthèse, la fleur reste ouverte un ou deux jours. À l'ouverture de la fleur, les styles sont redressés dans la position qu'ils occupaient dans le bouton floral. Puis rapidement les styles se rabaissent jusqu'à ce que les stigmates jouxtent les anthères. En fin de floraison, ils se redressent dans leur position antérieure


Le pollen est libéré avant que les stigmates ne deviennent réceptifs (protandrie). Les grains de pollen sont gros, lourds et ne peuvent pas être emportés par le vent. C'est généralement des hyménoptères qui se chargent de la pollinisation. En France, l'abeille européenne et les bourdons sont les pollinisateurs les plus fréquents. Certains plants sont autofertiles mais d'autres comme la variété Constance Eliot, ne le sont pas.


Le moment le plus propice à la pollinisation se trouve lorsque les stigmates sont au niveau des anthères. À ce moment, les insectes en allant récolter le nectar (ou le pollen) abondamment fourni par la fleur se frottent aux stigmates qui, à cet instant, sécrètent un liquide visqueux capable de capter le pollen éventuellement transporté par l'insecte.


La plante est originaire d'une zone couvrant l’Argentine Nord, la Bolivie, le Brésil (du Nord-Est, du Sud et du Sud-Est) et le Paraguay.



Photographiée le 05 septembre 2024.

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