vendredi 30 mai 2025
Droit dans les yeux
jeudi 29 mai 2025
mercredi 28 mai 2025
Guêpe germanique
Autre nom : Guêpe européenne
Ordre : Hyménoptères – Famille Vespidés
Nom scientifique : Vespula germanica
La guêpe germanique mesure environ treize millimètres de long, et dix-huit pour la reine, et dispose d’une coloration typique, faite d’alternances de bandes noires et jaunes, et sur sa face se remarquent trois petits points noirs caractéristiques, et plus rarement un seul, servant de détecteurs. Elle possède également des points noirs sur l'abdomen, indépendants des lignes noires. les bandes latérales jaunes du prothorax sont élargies vers le bas.
Le nid est fait de fibres végétales mâchées et mêlées à de la salive. Le nid peut être édifié dans le sol, dans le haut des arbres ou parfois dans des ouvertures de bâtiments. Le nid est attaché à son environnement par des pétioles. La guêpe sécrète autour du nid une odeur chimique qui a pour but de faire fuir les prédateurs, comme les fourmis.
Une reine femelle solitaire débute au printemps la construction du nid en édifiant vingt à trente cellules pour accueillir sa ponte. Une première cellule est séparée du sol par un pétiole et ensuite la guêpe en ajoute six autres autour de la première, conférant ainsi la forme hexagonale caractéristique des cellules.
Dès que les premières larves deviennent des travailleuses adultes, elles s’occupent de l'entretien du nid et de l’apport en nourriture. Un nid peut ainsi mesurer vingt à trente centimètres et héberger plus de trois mille individus.
Chaque colonie de guêpes possède une seule reine et des travailleuses, stériles. Les colonies ne vivent en général qu’une année, et seule la reine passera l’hiver. Néanmoins dans certains pays au climat doux, comme la Nouvelle-Zélande, environ dix pour cent des colonies arrivent à passer l’hiver. Les nouvelles reines naissent à la fin de l’été et quittent le nid d’origine pour passer l’hiver dans un endroit protégé.
Les guêpes chassent différents insectes comme des chenilles pour nourrir leurs larves, ce qui les rend bénéfiques. Cependant, elles sont également attirées par le sucre des fruits et par la nourriture consommée par les humains, et en particulier par les boissons sucrées. Sa piqûre est désagréable et peut causer des réactions graves chez les personnes allergiques à son venin. Elle est par conséquent crainte, et mal aimée de la population.
Les nids sont parfois attaqués par la bondrée apivore, rapace diurne proche de la buse variable, qui creuse le cartonnage du nid dans le but d’atteindre les larves. Le blaireau, de la Famille des mustélidés, fait de même pour les nids enfouis dans le sol, à l'aide de ses longues griffes allant jusqu'à creuser une excavation de 50 cm de profondeur, si nécessaire. Le guêpier d’Europe, oiseau multicolore de la famille des méropidés, se nourrit presque essentiellement d'Hyménoptères dont les guêpes et les abeilles. Le syrphidés, Volucella pellucens, pond ses œufs dans le nid et ses larves se nourrissent de celles des guêpes.
Photographié à Cordes sur Ciel en avril 2017
mardi 27 mai 2025
Belle dame
Fiche synthétique
Autre nom : Vanesse du chardon
Ordre : Lépidoptères – Famille : Nymphalidés
Nom scientifique : Vanessa cardui
Papillon migrateur, il possède une aire de répartition quasi-cosmopolite, c'est l'espèce diurne la plus répandue dans le monde.
L'imago de la Belle-Dame est un papillon de taille moyenne à grande : la longueur de l’aile antérieur est en général comprise entre 27 et 34 mm.
Une grande partie du dessus des ailes consiste en un fond orange à rose saumon orné d'un réseau complexe de taches noires, à l'exception de la partie apicale des ailes antérieures qui est noire à taches blanches. Le dessus des ailes postérieures présente une rangée de quatre à cinq points post discaux noirs. Le revers des ailes postérieures est chamarré de beige et de blanc, avec des nervures blanches et cinq ocelles post discaux dont certains ont le centre gris-bleu.
Les deux sexes sont semblables.
Les individus en cours ou en fin de migration sont souvent reconnaissables à l'aspect délavé de leurs ailes, dû à l'altération des écailles qui les composent.
Les œufs sont verdâtres et sphériques, et comportent 12 à 14 crêtes longitudinales. La femelle les dépose un à un sur la face supérieure des feuilles de la plante-hôte.
Les chenilles ont une tête noire, un front brun et cinq paires de fausses pattes brunes. Atteignant une taille de 32 mm à maturité, elles prennent un aspect variable selon le stade larvaire. La jeune larve possède un corps noir avec des épines ramifiées blanc-jaunâtre disposées sur des tubercules orangés. La larve mature possède un corps gris verdâtre avec des marbrures jaunes et/ou rousses et des épines ramifiées blanches à jaunâtres disposées sur des tubercules orangés[3].
Elles se rencontrent de mai à septembre en Europe et en Amérique du Nord, et d'octobre à mars en Afrique du Nord et au Mexique.
La chrysalide est anguleuse, de couleur gris beige avec des reflets dorés. Elle est ponctuée de points blanchâtres, orangés à dorés qui présentent un mimétisme pour se camoufler, ces points évoquant des gouttes de rosée sur une feuille morte[4]. Deux rangées de petites épines courent sur son dos. Elle est attachée au support par un crémaster.
La Belle-Dame est le papillon à l'aire de distribution la plus large au monde : elle peut être observée sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique et de l'Amérique du Sud.
En France métropolitaine, l'espèce n’est pas résidente permanente, mais est présente une partie de l’année (d’avril à octobre environ) en tant que migratrice, et peut être observée dans tous les départements, en abondance très variable selon les années. Aux Antilles, elle est rarement observée, et toujours comme migratrice.
La Belle-Dame est une espèce migratrice : elle est même considérée, parmi les papillons, comme le plus grand migrateur connu.
L’espèce hiverne en Afrique puis migre vers l'Europe centrale et du sud au printemps (d'avril à juin), atteignant des latitudes plus ou moins élevées selon les années. Elle se reproduit alors en Europe durant la saison chaude, accomplissant d’un à trois cycles reproductifs. À l’automne, les descendants des migrants de printemps meurent ou migrent à nouveau vers le sud. L’espèce reste donc absente d’Europe de novembre à février.
Les papillons en migration se déplacent par groupes de quatre ou cinq et ont un vol rapide et puissant, qui peut atteindre une vitesse de 25 à 30 km/h. Ils peuvent couvrir près de 500 km en un jour, ne faisant que de rares pauses pour se nourrir sur les fleurs de chardon.
La Belle-Dame est polyvoltine : elle vole toute l'année sans diapause, puisqu’elle change de domaine de résidence. En Europe et en Amérique du Nord, suivant le lieu où elle réside, elle produit d'une à trois générations annuelles, dont la dernière migre vers le sud. Dans ses quartiers d’hiver au Mexique ou Afrique du Nord, l'espèce peut produire jusqu'à quatre générations avant de repartir vers le nord. Le trajet peut parfois s'effectuer sur deux générations.
La Belle-Dame affectionne les lieux découverts et tous les lieux comportant des chardons ou autres plantes-hôtes.
Les plantes-hôtes sont variées : grande ortie, chardons (ce qui lui vaut son nom vernaculaire de Vanesse du chardon, et son épithète spécifique cardui, du genre de chardon Carduus), mauve sauvage, tussilage, bardane, artichaut, lavande.
Photographiée à Cordes sur Ciel, au jardin royal, sur des fleurs de centranthe rouge, le 26 mai 2025.
lundi 26 mai 2025
Centranthe rouge
Fiche synthétique
Autres noms : Valériane rouge, Lilas d’Espagne
Famille : Caprifoliacées
Nom scientifique : Centranthus ruber
Plante herbacée vivace – Fleurs rouges, roses ou blanches
Floraison de mai à septembre
C'est une plante assez grande vivant souvent en colonies (elle forme des touffes). Sa hauteur est variable, allant de 30 cm à 1,30 m, avec des tiges beaucoup plus longues qui peuvent courir sur le sol pour chercher le soleil (espèce héliophile). La souche est épaisse, subligneuse. Cette partie souterraine à odeur prononcée rappelant celle de la valériane officinale, sa cousine, attire irrésistiblement les chats. Les tiges, cylindriques (de 5 à 12 mm de diamètre), lisses, glauques et glabres, sont creuses et fragiles. D'abord simples et étalées, elles deviennent rameuses lorsqu'elles se redressent. Elles se cassent facilement, tout net.
Les feuilles sont opposées, glabres, glauques et entières ou finement dentées, charnues. Elles présentent une hétérophyllie marquée : les supérieures sont sessiles, engainantes (souvent connées) et deltoïdes (7 × 6 cm), les inférieures décurrentes et elliptiques (15 × 5 cm).
Les fleurs hermaphrodites sont rouges, roses ou parfois blanches (10 % des individus : Centranthus ruber 'Albus'), odorantes. Elles sont groupées en cymes multipares qui forment à l'extrémité des rameaux des panicules ou corymbes denses puis les inflorescences s'allongent. Ces grappes de fleurs ressemblent un peu à celles du lilas, d'où son nom vernaculaire de « lilas d'Espagne ». Chaque fleur possède une longue corolle en tube (8 à 14 mm de long) prolongée d'un bout par un éperon étroit (5 à 10 mm) et de l'autre s'étalant en 5 lobes (4+1). Il n'y a qu'une seule étamine et un style dépassant la corolle.
La floraison s'étale de mai à septembre. La pollinisation est de type entomogame (bourdons, et surtout papillons à longue trompe).
Les fruits sont des akènes glabres à dissémination anémochore.
Centanthrus ruber est originaire des régions méditerranéennes : Afrique du nord (Maghreb), Turquie, Grèce, ex-Yougoslavie, Italie, France, Espagne et Portugal. Le réchauffement climatique lui permet de remonter progressivement vers le nord.
C'est une espèce thermophile et hyperxérophile qui s’accommode des sols très secs. Ses longues tiges presque lignifiée à la base peuvent courir au sol pour trouver la chaleur et le soleil. Chasmophyte, elle croît sur les rocailles, éboulis, sur les vieux murs eutrophiles ou les rochers ensoleillés (flore des murs, elle est associée en ville avec la pariétaire de Judée). Elle est assez indifférente à la composition chimique des sols
Photographiée le 24 mai 2025. Très répandue à Cordes sur Ciel sur les murs de pierre, dans les ruelles ensoleillées.
samedi 24 mai 2025
Herbe à plumes de Lessing
Fiche synthétique
Famille : Poacées
Nom scientifique : Stipa lessingiana
Plante herbacée vivace – Hauteur : 70 cm
Floraison : été / automne
Plein soleil – Température idéale : 10 à 35°.
Herbe à plumes de Lessing se trouve naturellement dans les régions de steppe et de semi-désert d'Asie centrale et de certaines parties de l'Europe de l'Est. Sa croissance s'étend à des zones caractérisées par un climat continental. Au-delà de sa gamme naturelle, herbe à plumes de Lessing a été cultivé avec succès dans diverses régions, ce qui indique un degré d'adaptabilité à différentes conditions environnementales.
Herbe à plumes de Lessing, originaire des steppes, prospère dans des conditions sèches et stocke efficacement l'eau, tolérant la sécheresse. Il nécessite un arrosage hebdomadaire, imitant son habitat naturel, et préfère une exposition au soleil plein, surtout pendant sa saison de croissance active.
Herbe à plumes de Lessing est une herbe vivace prisée pour ses attributs ornementaux. Pour la propagation, récoltez les graines mûres lorsqu'elles deviennent brunâtres, puis semez-les superficiellement dans un sol bien drainant. Un léger brouillard soutient la germination, permettant à herbe à plumes de Lessing d'épanouir avec un feuillage élégant dans le jardin.
Photographiée à Cordes sur Ciel, au jardin royal, en mai 2025.
mercredi 21 mai 2025
Chrysope verte
Fiche synthétique
Autres noms : Demoiselle aux yeux d’or, Chrysope aux yeux d’or
Ordre : Névroptères – Famille : Chrysopidés
Nom scientifique : Chrysoperla carnea
Elle constitue un ennemi naturel de certains ravageurs en horticulture et arboriculture.
Les adultes mesurent de 10 à 15 mm. Leurs ailes membraneuses (25 mm) sont transparentes. Le corps et les nervures des ailes sont verts (rosissent en automne quand l'insecte recherche un abri pour hiverner). Les yeux sont dorés. Les antennes sont longues et filiformes. Les adultes hibernent dans les feuilles mortes en hiver et émergent quand les températures se réchauffent au printemps.
Les larves (7 à 8 mm) sont jaune-grisâtre/vert-brun avec deux bandes longitudinales rouges. Elles sont munies de pièces buccales piqueuses-suceuses pour capturer leurs proies et en aspirer le contenu. Sur les côtés, elles sont pourvues de verrues et de poils.
Les œufs, de forme elliptique et de couleur verdâtre, portés sur un long filament sont pondus sur les feuilles au voisinage des colonies des futures proies.
Les adultes se nourrissent de miellat et de pollen. Les larves s'attaquent aux œufs, aux larves et aux adultes de divers insectes (cochenille, pucerons, et chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères) ainsi qu'aux acariens (araignées rouges entre autres). Au cours de son développement, une larve de chrysope peut se nourrir de plus de 500 pucerons ; en une heure, 30 à 50 araignées rouges peuvent être dévorées.
L'activité de ces insectes permet de réguler la prolifération des ravageurs de certaines cultures.
Les chrysopes permettent de réduire l'utilisation d'insecticides contre les pucerons et autres petits arthropodes nuisibles, ce qui a ainsi une action favorable sur la protection de l'environnement.
Les chrysopes vertes, et les larves plus particulièrement, sont sensibles aux produits phytosanitaires. Elles sont actives de mai à septembre : deux ou trois générations se succèdent. Il faut utiliser pendant cette période des produits phytosanitaires qui n'agissent pas sur les chrysopes. Les œufs sont sensibles aux huiles et la plupart des stades sont sensibles aux esters phosphoriques et produits chlorés. Ils tolèrent la plupart des fongicides.
Le maintien de haies permet de conserver des espèces animales et végétales utiles. Les haies permettent aux chrysopes adultes de trouver en lisière du verger le miellat et le pollen nécessaires à leur subsistance et à leur reproduction ainsi que des abris pour passer l'hiver.
Photographiée à Cordes sur Ciel le 19 mai 2025.
mercredi 14 mai 2025
Clyte bélier
Fiche synthétique
Ordre : Coléoptères – Famille Cérambycidés
Nom scientifique : Clytus arietis
Longicorne à antennes courtes. Il atteint 9-18 mm. Couleur noire rayée de jaune. Pattes brun-orange. Tête, pronotum et élytre ponctués. Forte pubescence sauf sur les deux tiers inférieurs des élytres.
Les antennes sont bicolores, jaunes à la base et noires.Ce clyte présente un étonnant mimétisme batésien par ses couleurs et son comportement qui évoquent la guêpe commune, surtout lorsqu'il marche rapidement au soleil en agitant les antennes.
Eurasiatique, on le trouve de mai à août, sur les fleurs, les haies, près des arbres, sur les bois coupés. C'est une espèce commune.
La larve vit deux ans dans le bois mort, surtout d'arbres feuillus, d'abord sous l'écorce, puis elle fore une galerie dans laquelle elle réalise la nymphose et hiverne.
Photographié à Cordes sur Ciel le 14 mai 2025.
mercredi 7 mai 2025
Stellaire holostée
Fiche synthétique
Synonymes : Langues d’oiseaux, Craquet, collerette de la vierge
Famille : Caryophyllacées / Nom scientifique : Stellaria holostéa
Floraison : de mai à juillet – Fleurs : blanches, jaunes au centre (pistil et étamines)
Plante vivace de 10 à 60 cm de haut.
Cette plante vivace développe une souche rhizomateuse souterraine traçante qui s'étale (reproduction végétative) et d’où partent de fines tiges quadrangulaires couchées à la base, puis redressées, pubérulentes au sommet, faisant une hauteur de 10 à 60 cm. Elle présente un polymorphisme foliaire : feuilles basales parfois courtement pétiolées, feuilles caulinaires sessiles (10-15 mm), rugueuses, lancéolées, longuement acuminées, fermes, ciliées-scabres aux bords et sur la nervure en dessous (face supérieure poilue, face inférieure glabre). Les feuilles persistantes restent vertes l'hiver.
L'inflorescence est constituée de boutons floraux turbinés donnant naissance à 6-15 fleurs actinomorphe blanches (2-3 cm de diamètre, la couleur tirant au vert-jaune à la base) disposées en cyme bipare terminale. Les bractées sont herbacées, à la différence des bractées à bords scarieux de stellaria graminea.
Le calice glabre est formé de cinq sépales libres (6-8 mm), ovales à lancéolés, sans nervures, appliqués sur les pétales. La corolle est composée de 5 pétales bifides (ce qui donne l’impression qu’il y a 10 pétales) veinés, deux fois plus grands que le calice (de taille supérieure à 1 cm, ils dépassent peu les sépales chez S. graminea). La période de floraison va de mai à juillet. L'androcée est constitué de 10 étamines jaune-verdâtre, protandres et hypogynes. Plante gynodioïque, son gynécée comprend 5 carpelles soudés en un ovaire supère surmonté de 2 à 5 styles libres de couleur blanche. À l'issue de la pollinisation zoogame (la plante nectarifère est visitée par les abeilles, les papillons et les oiseaux), se forment des petites capsules déhiscentes à 6 valves, subglobuleuses à globuleuses, égalant le calice persistant. Ces fruits contiennent plusieurs graines roussâtres, à dissémination barochore.
Pousse en forêt, en lisière, sur les talus, au printemps, à l’ombre sur des sols riches. Feuilles persistantes, restent vertes l’hiver.
Rencontrée dans le Lot, à Sérignac, au domaine du Clos Barat, le 1er mai 2025.